Il est une action salutaire qui doit se faire dans l’immédiat : repousser le spectre de la guerre d’usure aux portes de l’Algérie. Tant en Libye qu’au Mali, la guerre d’usure s’inscrit dans le temps, faisant pression sur le voisinage de cette vaste triple région maghrébo-saharo-sahélienne.
Aujourd’hui, les États-Unis sont arrivés à la conviction que seuls les Accords d’Alger fournissent le cadre adéquat pour une sortie de crise au Nord-Mali. L’échec des divers mécanismes militaires a été plus que visible. Mais entre temps, il aura renforcé les rébellions et les groupes armés en leur fournissant les prétextes pour s’allier une partie des populations.
La Libye avait été le premier domino de la région, et devait faire tomber des États en série. On sait que la Tunisie a subi de plein fouet, les contrecoups du «chaos des djamaâte» en Libye, et que le Mali a été le domino à tomber directement en rapport avec le retour des loyalistes au service de Kadafi. L’Algérie et le Maroc, chacun pour des raisons différentes, ont résisté au jeu de dominos.
Maintenant que la communauté internationale revient à de meilleures intentions, il est opportun de faire échec au jeu sournois de stratégies des puissances en ramenant ses initiateurs à constater eux-mêmes l’étendue de leurs faux calculs, dont des plans qui ne les avantagent pas plus qu’avant.
F.O.