Le président de l’Association algérienne pour la protection du consommateur (APOCE), Mustapha Zebdi, a fait pour «Le Courrier d’Algérie», hier, une petite rétrospective sur ce qui s’est passé durant tout le mois de Ramadhan. En parlant, notamment sur le sujet du gaspillage, mais aussi, sur la fameuse polémique des pesticides qui a touché certains produits alimentaires agricoles. Joint par nos soins en début de journée, M. Mustapha Zebdi nous a fait savoir que cette année, le mois de Ramadhan a été plus ou moins clément que les années précédentes, où même le taux de gaspillage a été réduit, tout en considérant que le grand travail effectué par son organisme a apporté des résultats satisfaisants, «on a constaté qu’il y avait moins de gaspillage pour plusieurs raisons, la première raison c’est la conjoncture économique actuelle qui a provoqué une restriction dans les dépenses, et l’autre facteur c’est la conscience des citoyens», a-t-il dit. Ajoutant : «depuis des années, la culture de la consommation a posé un sérieux problème en Algérie. Pourtant, des campagnes de sensibilisation contre le gaspillage ont été menées tout le temps. Pour ce Ramadhan aussi, des campagnes ont été initiées à travers des panneaux d’affichage public, des slogans pour la propreté dans les villes et des séminaires d’orientation des consommateurs ont eu lieu, et je pense que ça a porté le fruit d’un travail intense. Les associations de défense des droits des consommateurs se sont également impliquées pour prévenir contre la surconsommation et de rationaliser la consommation des produits alimentaires de large consommation.» Le succès attendu de ces campagnes, via les réseaux sociaux, est d’abord de cibler les comportements de civisme des consommateurs en privilégiant un geste salvateur pour l’économie nationale mais aussi pour lutter contre les préjudices de la surconsommation durant toute l’année et non seulement le mois de Ramadhan. Pour ce qui est des produits agricoles refoulés de certains pays européen, asiatique et de l’Amérique du Nord, le président de cette association nous a affirmé également que l’APOCE suit avec beaucoup d’attention ce sujet, puisqu’il s’agit d’un problème lié à l’économie nationale, et d’un autre qui touche directement la santé du consommateur, comme il a signalé que son organisme ne connait pas encore les vrais raisons quiont poussé les autres fédérations a refouler les cargaisons des produits agricoles algériens. Selon lui, l’Algérie à commis une grosse erreur, par rapport à la promotion des produits agricoles, soulignant dans ce sens que : «pour promouvoir le produit algérien, il faut mettre en place des démarches et procédure nécessaires, aussi ça demande des infrastructures, une feuille de route bien précise. Malheureusement, nous, nous n’avons pas préparé le terrain pour cela. D’ailleurs, on a qu’à voir le nombre de laboratoires accrédités qui sont habilités à faire des analyses spécifiées.» Il a ajouté dans ce cadre : « les ministères du Commerce et de l’Agriculture n’ont pas de laboratoires d’accréditations. L’APOCE n’a pas cessé de réclamer cela depuis des années. Certains agriculteurs ne maîtrisent pas convenablement l’utilisation des pesticides, ils ignorent qu’il existe des doses de pesticides bien étudiés et qu’il faut respecter ces mesures autorisées, je ne généralise pas mais plusieurs agriculteurs on fait quand même ça». «On a même lancé un appel aux pouvoirs publics pour la création du Conseil national de la sécurité alimentaire, c’est-à-dire, pour pouvoir bien tracer une feuille de route. Je suis navré de dire qu’on n’a pas tous les ingrédients nécessaires pour promouvoir notre alimentation.» Concernant l’Aïd el Fitr, le président de l’APOCE dira : «je pense que le consommateur algérien est aujourd’hui assez conscient, et à l’occasion de la fête, les citoyens ne sont pas prêts à refaire les mêmes erreurs commises les années précédentes, vu que plusieurs commerçants devraient assurer la permanence », a-t-il conclu.
Mohamed Wali