Les activités commerciales informelles ont pris une ampleur considérable durant ce ramadhan au pôle urbain Ali Mendjeli (Constantine) où toutes sortes d’articles demandés en ce mois de jeûne sont étalées le long des principales avenues, à proximité des centres commerciaux et des mosquées par des vendeurs de tous âges sans respect des normes d’hygiène.
Pain fait maison, «Matlou», «Khetfa» et autres «Kelb louz», «Zlabia» et pizza sont exhibés sur les trottoirs sans le moindre respect des conditions d’exposition et d’hygiène requises pour la mise en vente de pareilles denrées exposées pendant de longues heures sous le soleil et la poussière. Ces paysages composent le quotidien de la cité dans les principales artères à l’instar des avenues «chahid Ayad Maamar» et «chahid Mohamed Naïl» et devant la plupart des mosquées. Pour Hocine (42 ans), les produits livrés au contact direct avec la poussière des rues, la fumée des véhicules et tous types d’insectes outre la chaleur de ces dernières journées «constituent potentiellement» des sources d’infection et d’intoxication. En plus après le départ de ces vendeurs informels, les rues et les places publiques sont laissées dans des situations déplorables, relève le même citoyen. Les services du commerce en collaboration avec les services de sécurité ont réussi à éliminer nombre de marchés informels qui paralysent le trafic automobile à l’instar de celui sur la route menant vers l’université Constantine-3 «Salah Boubnider», a indiqué Abdelghani Bounaâss, chef du service de protection du consommateur et de répression de la fraude à la direction du commerce. La même opération a permis aussi d’éliminer le marché informel se trouvant sur le côté du chemin de wilaya CW-101 entre Ali Mendjeli et Ain S’mara ainsi que les deux marchés informels des unités de voisinage UV-13 et UV-15, a relevé le même cadre. En dépit des campagnes de sensibilisation sur les risques d’intoxication liés à ces activités visant à développer une culture de consommation saine, les consommateurs continuent d’affluer vers ce type de commerce, a souligné M. Bounaâs qui a estimé que la lutte contre le commerce informel représente un défi qui exige davantage d’efforts.
