Les autorités publiques ont pris très au sérieux la question de la pénurie du lait en sachet comme peuvent l’attester les mesures décidées et les autres encore à venir. Dans une sortie publique, faite hier à Alger, le ministre de l’Agriculture, Abdelkader Bouazghi, a en effet évoqué cette question sur laquelle il semble ravoir pris les choses en main. D’emblée, il pointe du doigt les spéculateurs à l’origine à la fois de la pénurie de ce produit vital et leur intention d’augmenter les prix sur une denrée pour laquelle l’État débourse annuellement un montant de 322 milliards de centimes comme subventions. Dans un discours rassurant à l’adresse du consommateur national, Bouazghi exclut toute décision portant hausse du prix du sachet de lait qui continuera à être cédé à 25 DA. À l’heure actuelle du moins la question ne figure pas sur un quelconque agenda ministériel, encore moins au sein du gouvernement, pour une denrée alimentaire qui constitue un produit de base aux consommateurs. Le ministre a également précisé que l’État continuera à subventionner la poudre utilisée dans la fabrication du lait. Cependant, en évoquant ce sujet, il place son viseur droit sur les spéculateurs à l’origine d’une pénurie créée «volontairement» sur ce produit, en manque depuis vendredi dernier dans les commerces, comme constaté dans plusieurs régions du pays. Ces intervenants véreux sur le marché du lait seront sévèrement sanctionnés à en croire le ministre Bouazghi qui a révélé la fermeture de quatre laiteries, responsables de spéculation, à l’issue d’une enquête menée à cet effet. La démarche ne compte pas s’arrêter là, puis le ministre a précisé que l’enquête diligentée sur la pénurie du lait se poursuit en attendant de révéler ses soubassements.
Mohamed Amrouni