À trois mois des législatives, l’administration a, d’ores et déjà, entamé les préparatifs en vue d’assurer des élections «transparentes et neutres».
Affirmant que tout sera prêt le jour J, soit le 4 mai prochain, le directeur des Affaires juridiques et des libertés publiques au ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, Amara Lakhdar a certifié, lors de son passage, hier, sur les ondes de la Radio algérienne que les lois de la République seront appliquées à la lettre, et qu’aucune distinction ne sera faite à aucun parti politique. « La question de la neutralité et de la transparence est inscrite dans la Constitution et dans les deux lois organiques. Toutes les garanties sont mises en place pour assurer le bon déroulement du processus électoral », a déclaré l’intervenant, tout en précisant que les dispositions de la loi garantissent la surveillance des élections aux partis politiques sur tous les niveaux. « En premier lieu, il y a la mise en place de la Haute instance indépendante de surveillance, mais il ne faut pas oublier qu’à tous les stades, la surveillance politique est présente et effective. Les partis ont la faculté d’inscrire sur les procès-verbaux de dépouillement leurs contestations et leurs observations », a-t-il certifié. Il n’a pas manqué de rappeler que les partis sont présents au niveau de l’affichage des listes électorales et lors de la remise du fichier électoral. Cependant, il souligné que ces formations politiques doivent avoir toutes les capacités pour couvrir l’ensemble des bureaux de vote à travers le territoire national.
Comme pour mieux expliciter cette dernière, il rappelle que « dans un passé très récent », il y avait beaucoup de « listes indépendantes » qui, pour « contourner les souscriptions », se faisaient parrainer par des partis politiques et qu’en échange, des partis sans ancrage dans le pays, faisaient appel à ces listes pour être « présents » dans le paysage politique. À propos de l’organisation du scrutin, Lakhdar Lamara assure, d’autre part, que toutes les dispositions techniques et administratives ont été mobilisées pour en assurer la réussite, relevant que l’un des aspects le plus important est relatif à l’assainissement du fichier électoral. « La mise en place du fichier national de l’état civil ça nous permet d’avoir une meilleure visibilité du fichier électoral et donc d’avoir de meilleurs résultats en matière d’assainissement », a précisé à ce sujet l’hôte de la radio algérienne, tout en rappelant que la révision exceptionnelle des listes a débuté hier, et se déroule sous l’œil de la Haute instance indépendante de surveillance des élections. Abordant la question de l’article 94 du code électoral qui fixe un minimum de 4% des suffrages lors des précédentes élections, l’intervenant a expliqué que celle-ci ne vise pas à marginaliser les partis, vu que ces derniers ont d’autres alternatives comme le recours à la collecte des signatures. « La loi ne prévoit aucune situation d’exclusion », a-t-il martelé à ce sujet. «La loi est claire. Tout le monde peut se porter candidat mais ça doit se faire dans des conditions précises », a expliqué Lakhdar Lamara, qui rappelle que la loi offre la possibilité d’aller vers la collecte de signatures. En termes clairs, il dira que face au nombre important de partis politiques créés, à savoir 71 formations, il fallait avoir une « meilleure visibilité du paysage politique » et amener, ainsi, tout parti aspirant « au pouvoir » à être présent dans toutes les circonscriptions du pays, soulignant qu’il ne s’agit nullement d’une mesure visant à exclure les partis microscopiques. Il a signalé, par ailleurs, que sous réserve d’être âgé de 25 ans et plus, de posséder la nationalité algérienne, de n’avoir pas fait l’objet d’une condamnation et d’être en règle vis-à-vis du Service national, toute personne peut se porter candidate à ces élections.
Lamia Boufassa
