Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, a annoncé, dimanche à Alger, l’élaboration d’une « feuille de route » pour la gestion des théâtres en Algérie par la révision des statuts de ces derniers, du financement, de la distribution, de la production et de la formation. Intervenant à l’ouverture d’une réunion avec les directeurs et représentants d’établissements de théâtre sur l’examen de l’état des théâtres et les perspectives de leur développement, Mihoubi a annoncé la mise en place de 6 groupes composés de directeurs de théâtres et des responsables du ministère pour revoir toutes ces questions et élaborer « un document, en l’espace de 3 à 4 semaines, à présenter à l’opinion publique pour enrichissement ». Le secteur de la culture « annoncera le 27 mars, jour du lancement de la manifestation à Mostaganem capitale du théâtre 2017+, les décisions finales sur le théâtre, la législation y afférente et les mécanismes de sa gestion », a-t-il ajouté. La réforme des théâtres intervient dans le cadre « des réformes en cours que connait le secteur, et cela exige la rationalisation des dépenses et la fusion des établissements ayant les mêmes missions », a-t-il expliqué, ajoutant que « cette opération permet une meilleure maîtrise de la gestion ». Par ailleurs, le ministre a fustigé les activités de plusieurs théâtres algériens, dont le nombre s’élève à 17 théâtres régionaux en plus du Théâtre national algérien, estimant qu’il « existe d’importants dysfonctionnements, notamment en matière de gestion », ajoutant que « certains de ces établissements recourent au suremploi, à l’instar du théâtre de Béjaïa qui emploie 60 personnes ». Mihoubi a qualifié la production de ces théâtres de « faible et non qualitative » précisant qu’ils ne se souciaient ni de la distribution de leurs ouvres, ni de l’investissement dans les jeunes et ne travaillaient pas en se référant à des textes algériens. En réponse à une question du Directeur du théâtre de Béjaïa sur la situation financière « difficile » de son établissement, Mihoubi a salué les « efforts consentis » par ce dernier depuis son installation en juillet 2016, notamment le recours à de « nouvelle sources de financement pour couvrir les dettes de son établissement », lesquelles s’élèvent à plus de 40 millions de dinars.
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