2016 s’annonce rude pour les consommateurs algériens. Après avoir découvert les nouveaux tarifs de carburants qui ont laissé perplexe plus d’un, ces derniers sont confrontés à une autre problématique qu’ils croyaient avoir mis au tiroir. Il s’agit de ce produit de large consommation qu’est le lait et qui viendra à manquer ces jours-ci en vue de la grève de trois jours annoncée par les distributeurs. Une nouvelle année qui s’installe, donc, en apportant avec elle de quoi vider les poches des ménages jusqu’au dernier sous. Les consommateurs ne seront pas au bout de leurs surprises, puisque l’augmentation des prix de gaz, d’électricité et aussi de carburant impliquera automatiquement l’augmentation des prix d’autres produits de large consommation. Pire, au début de cette année, le consommateur sera confronté à une pénurie de lait qu’il croyait ne plus avoir à revivre. Ce qui nous rappelle, les longues files d’attentes devant les épiciers, et un vrai parcours de combattant pour se procurer un sachet de lait. En effet, les distributeurs de ce produit de large consommation ont entamé dimanche, une grève de trois jours à travers laquelle, ils pénalisent les consommateurs. Joint, hier, par téléphone, le vice-président du syndicat des distributeurs de lait dans la capitale, Adlane Boufenkane, a fait savoir que pas moins de 10 wilayas du centre observaient ce mouvement de contestation qui durera trois jours. Il a, à ce propos, révélé qu’un préavis de grève de huit jours avait été déposé auprès du ministère du Commerce sans que ce dernier ne réagisse. « Cela nous a poussé à aller vers cette grève qui sera illimitée si la tutelle continue d’ignorer nos revendications », a-t-il soutenu. Boufenkane a indiqué que la plateforme de revendication des distributeurs comprend essentiellement, l’augmentation de la marge de bénéfice qui est de 2 da pour le sachet de lait et qui, a-t-il poursuivi, n’a pas été ajourné depuis 15 ans. Il s’agira également, de l’augmentation des salaires, qui ne répondent plus à nos besoins et de plusieurs autres revendications ayant lien avec les impôts, a-t-il noté. Selon notre interlocuteur, les distributeurs de lait attendent du ministre du Commerce une sérieuse prise en charge de leurs doléances, regrettant le fait que l’administration n’a rien fait pour améliorer leurs conditions socioprofessionnelles. Les travailleurs de ce secteur attendent à ce que le ministre, Bakhti Belaib, assume ses responsabilités et s’engage à améliorer les conditions de travail et prend en charge leur revendication qui tardent à être résolues. Il a souligné que leur préoccupation avaient été déjà soulevées au prés de l’Union générale des commerçants et artisans algériens UGCAA qui avait promis de réagir mais en vain. À noter que si la marge bénéficiaire venait à être revue à la hausse, cela impliquera l’augmentation du prix du sachet de lait à 5%.
Ania Nait Chalal