Est-il encore temps d’agir pour changer nos comportements qui nuisent à notre environnement, finalement à nous même ? Certainement. Mais en avons-nous le pouvoir et le vouloir ? L’association Agir est, depuis 2009, date de sa création, à l’œuvre.
A travers des stages de formation et des ateliers, elle se donne pour objectif de changer seulement nos habitudes et nos comportements en tant qu’individus, mais également en tant que groupes sociaux, mais d’adopter de nouveaux reflexes en adéquation avec un environnement sain, préservé de toute atteinte. C’est dans ce cadre que l’association Agir organisait du 25 au 26 décembre deux journées de formation à l’intention de 20 jeunes au centre des sports et des loisirs de Bouira. Parmi les points contenus dans ce programme, on retiendra notamment, pour la première journée la « Définition des concepts de la production et de la consommation durables » et la présentation des modèles de consommation et de production durables présents dans le monde. La deuxième journée se caractérisera par la tenue d’ateliers dits pratique pour recenser les meilleures idées et des débats d’ordre général autour de « la réalité algérienne », et pour finir, des recommandations en vue d’une meilleure protection de notre environnement. Pour cette première journée, nous avons opté dans notre compte rendu pour l’intervention de Mme Newal Guellal, chargée de projets et de la communication. Selon, notre animatrice, nos comportements de consommateurs nous interpellent sur deux points : la consommation qui pose le problème de la gestion des déchets et la production qui pose celui de la pollution. Et l’un et l’autre problème se conjuguent pour mettre en danger non seulement notre environnement immédiat qui se répercute directement sur notre santé (maladies), mais toute la planète qui se traduit par le réchauffement climatique aux conséquences incalculables sur notre environnement immédiat. Aussi, selon, la chargée en communication est-il temps de changer nos comportements de consommateurs qui mettent en danger notre planète et, partant, notre propre survie. Comment ? Par une rationalisation de la consommation. Si non devons penser à consommer « durablement », notre devoir de consommateur est de préserver notre environnement de toute atteinte.
L’exemple le plus simple pris par l’animatrice Newal est celui du panier : en papier, utilisé par les européens, il est bio dégradable ; en plastique, utilisé dans les pays en voie de développement, il est quasiment indestructible. Donc, l’équation repose sur le choix et l’utilisation. C’est à nous, selon la formatrice, de rationaliser notre comportement en l’harmonisant avec notre environnement. L’autre exemple qu’elle prend et qui a rapport avec la production est l’usine de Rouiba. Spécialisée dans la fabrication du jus, cette unité de production a été vite confrontée au problème lié à l’emballage. Rejointe par la réalité qui lui faisait un devoir de se conformer aux règles environnementales en vigueur, elle a été obligé de s’y conformer en optant pour la canette en carton. Ainsi, les deux problèmes sont liés : nous avons le droit de production «durable», comme nous avons le droit de consommer «durable», mais la notion de compétitivité et l’aspiration au confort doivent impérativement se conjuguer avec le souci de préserver notre environnement. Aussi la formatrice Newal voit-elle dans le produit bio dégradable la vraie solution au problème de gestion des déchets qui tourne au cauchemar, notamment dans les pays sous développés.
Ali D.