Le Forum des chefs d’entreprise (FCE) présidé par Ali Haddad a lancé récemment le label « Origine Algérie Garantie », une initiative novatrice destinée à promouvoir l’entrepreneuriat, à encourager la production nationale et des mesures visant à diversifier l’économie du pays.
Des analyses exhaustives faites par des experts spécialisés en matière économique, ont montré qu’il y a lieu d’examiner l’évolution macroéconomique récente et perspectives économiques. De ce fait, il s’agit aussi d’examiner et d’identifier le potentiel de croissance dans les secteurs de l’agriculture, de l’industrie, des télécommunications, des mines et du tourisme. Selon Haddad, il faut revoir la législation, les règlements et procédures visant à attirer l’investissement étranger direct (IED) et de proposer des améliorations pour un climat plus propice aux investissements et à fournir des recommandations en vue de diversifier l’économie et de réhabiliter le secteur industriel. Par ailleurs, il a déclaré que cette initiative vise également à stimuler la création d’emplois, la réduction de la dépendance technologique et la sensibilisation des consommateurs à propos de l’importance de choisir les produits algériens. Le lancement de la marque a eu lieu lors d’une cérémonie en présence de Belaib Bakhti, ministre du Commerce, Abdessalem Bouchouareb ministre de l’Industrie et des Mines et Sid Ahmed Ferroukhi ministre de l’Agriculture, du Développement rural et de la pêche. En outre, Haddad a souligné que l’étiquette du produit garanti est une réponse concrète aux besoins exprimés par les entreprises algériennes liées à la promotion de leur production, rappelant que cette initiative fait partie de la campagne « consommons algérien » lancée il y a quelques mois par le ministère du Commerce. Ainsi, Haddad a souligné au cours des travaux du FCE, que le pays est confronté à des défis, mais il peut compter sur ses entreprises et sa jeunesse prometteuse. Il a ajouté que les entreprises sont maintenant présentes et unissent leurs forces dans l’unité, la cohésion, la performance, la planification du travail et un effort continu pour diversifier l’économie nationale. En outre, le président du FCE a déclaré que le développement du pays et la croissance économique ne peuvent en aucun cas continuer à compter sur les ressources naturelles qui peuvent se tarir. à cet effet, il a rappelé que les ressources permanentes sont les entreprises qui peuvent apporter la prospérité à laquelle la société aspire plus particulièrement par le travail et la persévérance. D’autre part, il a soutenu que pour atteindre cet objectif, l’État doit libérer et encourager les initiatives sans intervention directe dans la gestion d’entreprise, pour régler son rôle de régulateur et de dépénaliser le gestionnaire. D’autre part, des tables rondes ont été organisées par des chefs d’entreprise et des experts économiques pour développer deux points au cours des discussions portant sur les méthodes de la performance économique et les méthodes de récupération industrielle. Au cours de ces débats, les orateurs ont insisté en particulier sur le développement des produits et des services domestiques pour remplacer les importations, encourager les investissements dans tous les secteurs, supprimer les contraintes bureaucratiques, équiper le parc industriel avec les moyens nécessaires et de renforcer ses capacités concurrentielles et à imposer les entreprises sur les marchés nationaux et internationaux. Les travaux de la réunion, qui ont rassemblé plus de 200 chefs d’entreprise et des experts économiques, se sont poursuivis par une discussion générale pour formuler des recommandations. Par conséquent, des inscriptions seront également ouvertes à de jeunes entrepreneurs qui souhaitent rejoindre ce forum appelé » FCE Génération « . Haddad a déclaré que le FCE travaille sérieusement pour diversifier les exportations hors hydrocarbures algériens, ce qui exige une forte présence des entreprises algériennes sur les marchés étrangers. Les entrepreneurs ont, d’autre part, demandé au gouvernement de réaliser un audit de la logistique du commerce extérieur, de réinstaller le Commissariat général à la planification et de la prospective et de mener une révision profonde du système national d’information statistique. Un produit algérien exporté a seulement 32% de chances d’être exporté au-delà d’une année, et moins de 17% de chance d’être exporté au-delà de deux ans, relève l’étude. Le président du FCE a aussi cité les cas de pays dont les exportations étaient largement dominées par les hydrocarbures mais qui ont réussi à diversifier leur économie moyennant des réformes économiques et une politique active d’attraction de partenaires internationaux.
Par ailleurs, le gouvernement a émis un certain nombre de mesures économiques pour faire face à la chute des prix du pétrole sur le marché international. Par conséquent, la surveillance sera imposée sur le commerce extérieur à travers l’importation et l’exportation des licences, Ces mesures font partie d’un plan destiné à optimiser les dépenses publiques et de faire face à la crise du pétrole.
Lazreg Aounallah