Mise sur pied en 1948, pour la production des conduites en béton précontraint, de diamètre 1250mm, pour les besoins de l’adduction d’eau potable en provenance du Barrage de Béni-Bahdel à destination d’Oran, sur une longueur de 160 km environ, la société Transcanal de Chaâbet El-Lehem s’est spécialisée, après la dernière structuration, dans la fabrication de poteaux ou supports d’électricité en béton. Ses consœurs des autres régions du pays, dont celle d’Aïn Defla, ont consacré leur activité principale à la réalisation de conduites d’eau potable et d’assainissement de diamètres 400 à 1850mm, selon le directeur de l’unité qui répondait aux questions du wali lors de sa dernière visite en date du mercredi 4 novembre 2015. Faisant partie des sociétés et entreprises publiques, à caractère industriel, retenues pour une mise à niveau structurelle et organisationnelle, Transcanal a bénéficié du Fonds national d’aide à l’investissement d’un montant de 94 milliards de centimes, dont plus de 84 milliards ont été consommés à ce jour. La consistance des travaux entamés depuis deux bonnes années a permis de monter une autre unité composée de 18 moules à supports ou poteaux d’électricité, d’une centrale à béton, d’une chaudière à vapeur, d’un élévateur et d’un adoucisseur.
Le chiffre d’affaires qui était, avant la mise à niveau, de 283 000 000 da pour une capacité de 8 160 support/an avec un effectif de 253 ouvriers est monté à 373 000 000 da pour une capacité de 12500 supports avec un effectif de 30 agents de plus, soit un taux d’évolution de 30%. « C’est rassurant et encourageant, estime Khaldoun, directeur de l’industrie qui de temps à autre intervient pour apporter des précisions notables. Intervenant à bon escient, le responsable de la Sonelgaz a demandé au wali de lui accorder la priorité en matière d’approvisionnement de poteaux électriques en ciment car selon lui les besoins de la wilaya couvrent pratiquement ce que produit Transcanal.
Depuis, le représentant de la Sonelgaz a déclaré qu’il été recensé 95 fermes nécessitant une alimentation en énergie électrique et qui font partie du programme quinquennal. Seulement 33 sites ont été pourvus. En marge de la visite on a été sensible aux doléances et préoccupations des travailleurs. Selon un membre du bureau de la section syndicale, les ouvriers sont mal payés et n’ont pas bénéficié d’augmentation de salaires depuis 2008.
Les salaires varient entre 25 à 30 300 dinars, selon un autre syndicaliste qui était avec le premier. L’on s’est intéressé au problème des déchets générés par Transcanal.
Interrogé, le maire estime «que ces rejets sont jetés un peu partout dans la nature, notamment en bordure de pistes et du cimetière », et causent « beaucoup de désagréments à la santé publique », selon un autre intervenant.
Questionnée à ce propos, la directrice de l’environnement par intérim a porté à la connaissance du directeur de l’unité « qu’il faut trouver une solution à ces rejets et de ne pas les jeter pêle-mêle. Aussi, devant le wali la directrice a évoqué un lieu de convenance, une crevasse naturelle où les déchets pourraient être jetés. » Pendant qu’elle parlait, un autre responsable enchaîna affirmant que « les déchets seront réduits au maximum une fois la centrale à béton mise en exploitation. « Aucune taxe n’est versée à l’APC par Transcanal », avait mis à la connaissance du wali, le président de l’APC.
Le directeur de l’unité avait répondu « que lesdites taxes reviennent à la direction générale. » Que signifie donc cela ? Et pourquoi les autres sociétés dépendant du pôle industriel versent leurs taxes aux communes de Terga, Ouled-Boudjemâa, Sidi Ben-Adda…. ?
Boualem Belhadri
