La rentrée universitaire a connu, pour cette année 2015-2016, un grand nombre d’étudiants orientés et inscrits à l’université des sciences et de la technologie, Houari-Boumediène (USTHB). Pas moins de 12 651 étudiants ont rejoint les bancs de cette université, alors qu’une liste de 22 000 demandes de transfert serait également en cours de traitement. C’est en effet ce qu’a indiqué, hier, le recteur de l’université, Benali Benzaghou, au cours d’une conférence de presse, dédiée à la rentrée universitaire. Il a expliqué que ce taux est dû au nombre exceptionnel de reçus au Baccalauréat cette année. Pour les demandes de transfert, qui ont atteint 22 000 demandes, Benzaghou précise qu’elles ont été enregistrées en ce début de septembre, selon les procédures habituelles.
Elles sont, poursuit-il, en cours de traitement. Pour les statistiques globales, le responsable a fait savoir qu’elles seront arrêtées lorsque seront achevées toutes les inscriptions, y compris en master et en formations doctorales. Rappelant les effectifs des diplômés de l’année 2014-2015, il indique qu’il s’agirait de 5 239 diplômés en licence et de 5 239 diplômés en master. Pour les formations doctorales soutenues, durant la même année, 123 doctorats en sciences, 23 doctorats LMD, 38 habilitations (pour passer maître de conférence A), 141 magisters et, enfin, 37 diplômes de post-graduation spécialisée. Le recteur de l’USTHB signalera, en outre, que le calendrier académique a été diffusé sur le site en mai dernier, avec 16 semaines d’enseignement au 1er semestre, et 15 semaines au second. Les cours ont démarré à partir du 6 septembre, partiellement pendant la première semaine, avec une montée en cadence progressive. S’agissant par ailleurs des préoccupations de l’univeristé qui s’inscrivent dans son programme de développement, le conférencier propose de donner la priorité aux formations doctorales et aux masters pour mieux rentabiliser, au profit du développement du pays, ses potentialités en encadrement et en infrastructures. Le programme de travail du premier semestre sera axé sur la participation de l’USTHB à l’évaluation du fonctionnement de l’architecture académique (LMD), et l’approfondissement de la réflexion sur le deuxième cycle master. Une première évaluation du fonctionnement de la licence a été déjà lancée, indique Benzaghou, après dix années de mise en place à l’USTHB. En ce qui concerne le cycle master, le même responsable indique que six promotions sont déjà sorties de l’USTHB. 12 381 diplômes de master ont été délivrés dans le cadre de plus de 90 programmes enseignés.
Pour ce qui est du plan 2015-2019, l’USTHB a inscrit deux priorités, révèle encore son recteur. Il s’agira de développer des espaces pour les formations doctorales et la recherche, mais aussi de développer le numérique sous toutes ses applications. Dans le cadre du premier point, explique Benzaghou, un projet de réalisation du plateau technique d’analyses physico-chimiques aurait déjà été lancé. Le bâtiment serait presque achevé, et le cahier des charges pour son équipement scientifique vient d’être approuvé par la Commission nationale des marchés.
Il révèle, d’autre part, que plusieurs infrastructures ont été lancées depuis plusieurs années, et ne sont pas prêtes, en l’occurrence l’unité de médecine préventive, le centre d’enseignement intensif des langues et le centre des archives. S’agissant du classement de l’USTHB, celui-ci se fait, selon le recteur, sur la présence de l’université sur le WEB. Un effort aurait été fait, ce qui a permis à l’USTHB de gagner, en un an, 4 400 places, estime Benzaghou. À cet effet, dans le ranking Webometrics, publié en août 2015, l’USTHB a été classée première en Algérie. Elle est 6e en Afrique du Nord, après cinq universités égyptiennes, et devant toutes les universités marocaines et tunisiennes. Elle est, par ailleurs, classée 1 784e dans le monde, sur 24 000 établissements.
Pour conclure, Benzaghou reconnaît que davantage d’efforts est attendu de la part des enseignants et des travailleurs pour pouvoir poursuivre l’ouverture vers le monde économique.
Ania Nait Chalal