Après presque dix ans d’attente : le e-paiement généralisé en 2016

Malgré l’énorme retard enregistré dans l’application de la carte magnétique de paiement, les responsables continuent tout de même à croire en le projet. Tôt au tard cette carte verra le jour, selon les assurances du directeur général du GIE de la monétique qui insiste sur la nécessité de s’approprier de cette technologie.
« Nous sommes condamnés à réussir l’usage de la carte magnétique de paiement et s’approprier de cette technologie monétique et la généraliser dans le pays» a en effet déclaré hier Moatassem Boudiaf sur les ondes de la radio nationale chaîne III. Etant les derniers au niveau de la région maghrébine à ne pas disposer de ces cartes de paiement, le responsable reconnaît que beaucoup de retard a été accusé et ce retard, selon ses dires, doit être rapidement rattrapé. Cependant Boudiaf souligne qu’il ne faut pas faire les choses dans la précipitation, puisque, ajoute-il, un system monétique se construit et concerne également plusieurs acteurs. Pour ce qui est de la généralisation de la carte de paiement, l’invité de la chaîne III indique que des délais auraient été fixés. Il explique que la mise en place de la solution doit intervenir au courant de 2016 et sera renforcée par une campagne de communication à destination des porteurs, qui sont les initiateurs des transactions. Pour l’intervenant de la chaîne III, la mise en place d’une monétique efficace participera d’une manière active à la bancarisation de l’économie. C’est un projet d’une extrême importance appuyé par les pouvoirs publics et figure au sommet des stratégies des banques, assure-t-il poursuivant que le GIE a été crée au cœur de ce développement qui passe par plusieurs étapes.
En outre, Moatassem Boudiaf a indiqué que le GIE (monétique) a, depuis son installation il y’a moins d’un an mené plusieurs actions parmi les quelles la diversification de certains produits. Dans ce sens l’invité de la rédaction rappel le paiement par internet qui a fait l’objet, dit-il, d’un encadrement réglementaire distribué à l’ensemble des acteurs concernés en juin 2015. Un autre projet verra également le jour, ajoute le même intervenant, citant la carte entreprise.
Avant explique-t-il dan, seul les porteurs physique avaient la possibilité d’avoir cette carte, désormais les entités économiques (morales) en auront besoin aussi. «C’est pourquoi nous sommes entrain de ficeler l’encadrement réglementaire d’une carte qui va être dédiée aux entreprises », révèle-t-il. Par ailleurs, la réalité du système monétique bancaire se résume aujourd’hui à l’installation, à ce jour, de 2 980 Terminaux de paiement électroniques (TPE) dont une centaine, seulement, est fonctionnelle et génère des transactions, et à la distribution de 1,4 million de cartes de paiement dont seulement 25% sont actives en retrait et en paiement, qui ont généré 19 000 transactions en 2015.
Des chiffres insignifiants, s’est permis de reconnaître l’invité de la rédaction de la Chaîne III. Si on veut aller vers la diversification des produits (de paiement électronique), on est tenu d’avoir une plate-forme monétique interbancaire qui le permet , a expliqué Mouatassem Boudiaf, qui a fait savoir que l’organe qu’il dirige mène, actuellement, en étroite collaboration avec la SATIM, un projet de modernisation de la plate-forme monétique interbancaire pour la faire évoluer en matière de fonctionnalité et de volumétrie. Pour le même responsable, il ne s’agit pas seulement de distribuer des cartes de paiement et d’installer des TPE, mais l’objectif c’est d’arriver à faire naître des transactions d’une manière massive.
Ania Nait Chalal