Un trafic de 10,439 millions de tonnes a été enregistré au port de Béjaïa durant le premier semestre 2015, en légère baisse
(- 3%) comparativement à la même période de l’année écoulée avec un volume manutentionnée de 10,7 millions de tonnes, indique, dimanche, un bilan de l’entreprise portuaire de Béjaïa (EPB).
Cette baisse a été le résultat quasi-exclusif du poste hydrocarbure, qui a fléchi, à l’exportation comme à l’importation, respectivement de -9,40% et -10,88%, passant d’une jauge cumulée de 5,008 millions de tonnes en 2014 à 4,529 millions de tonnes en 2015, a-t-on précisé de même source. Pour autant le résultat global est jugé positif, notamment à cause du comportement du poste « marchandises générales » (hors hydrocarbures), qui a bondi de 2,33 %, en s’établissant à 5,9 millions de tonnes, contre 5,7 millions de tonnes antérieurement. La progression a été l’apanage de plusieurs produits, notamment le blé (+12%) et les autres céréales (+14%), le sucre (+4%), le bois (+6%) et les produits chimiques (+22%), a relevé l’EPB. Dans ce contexte haussier, le trafic conteneur n’a pas été en reste, marquant une progression de 6% autant en nombre de boites EVP (Equivalent vingt pieds) traités que du tonnage conteneurisé. Ce redressement marque aussi la fin du signe indien qui a caractérisé l’activité du terminal, en baisse constante ces derniers mois, dont celui, record, du mois de juin 2014, établie à plus de 9%, a-t-on expliqué. L’EPB n’écarte pas des croissances substantielles les mois à venir en raison de la mise en exploitation imminente du port sec, implanté à Bordj-Bou-Arredj, dont l’inauguration est de nature, juge-t-on, a annihiler tous les problèmes d’engorgement du port de Béjaïa, cause essentielle de ses « déboires » antérieures. Le port de Béjaïa, malgré ses performances et qui représente 30 % de parts de marchés, subit des limites naturelles dues à l’exiguïté de ses espaces d’entreposage, « accablés » par les chantiers visant le réalignement des quais (8, 9, 10 et 11 ans) du vieux port dont la conjonction a fini par installer des signes palpables de congestion. Néanmoins, les travaux en cours (réalignement quais), destinés à gagner sur la mer en terre plein prés de 2 hectares, la mise en service de deux ports secs et l’entame d’un projet d’agrandissement de tous le port, augurent de perspectives nouvelles et d’un dynamisme autrement plus accru, a-t-on expliqué.