Les préparatifs pour la campagne moissons-battages de cette année vont bon train a-t-on appris du DG de la CCLS Mesrouk Djamel. En effet, selon ce dernier, la CCLS a mis à la disposition des céréaliculteurs pour cette année 24 moissonneuses-batteuses pour une collecte prévisionnelle de 330.000 quintaux en sus de 7 presses-ramasseuses. Parmi ces moissonneuses-batteuses une dizaine réceptionnées récemment sont équipées de bacs permettant d’éviter l’utilisation de sacs. Le grain étant récupéré directement dans des camions à bennes. Pour les moissons-battages, la CCLS loue ces machines à raison de 3000 DA l’heure et des facilités de paiement sont accordées aux agriculteurs nous indique-t-on aupres de cet organisme. Concernant le stockage des céréales, la CCLS dispose de 11 points de collecte répartis à travers l’ensemble de la wilaya avec une capacité de stockage de 500.000 quintaux. Chaque unité de stockage précise-t-on est équipée d’un pont bascule homologué par l’Office national de la métrologie (ONM). La sacherie usagée (60.000 unités) et neuve (75.000 unités), est également mise soit en location soit mise en vente libre à des prix étudiés au profit des fellahs. Quant aux labours, la CCLS dispose de 9 tracteurs de grande puissance. Toujours selon le D.G de la CCLS de la wilaya de Chlef, un ambitieux programme visant à accroître le parc (moissonneuses-batteuses, tracteurs, kits d’aspersion et motopompes) a été élaboré pour répondre à la demande sans cesse croissante des céréaliculteurs. Par ailleurs pour faciliter toutes les procédures d’achat de semence, d’engrais, de contrats d’assurances, de remises de chèques pour les fellahs ayant versé leur récolte à la coopérative etc… La direction de la CCLS a indiqué que : « Il a été instauré un guichet unique au niveau de l’antenne de la CCLS de Ouled-Farès et d’un autre au niveau du siège. Ce guichet regroupe des représentants de la BADR, de la CRMA et des Services agricoles en sus de celui de la CCLS. Pour cela, grâce à un système automatisé qui permet d’établir un chèque informatisé, le fellah qui livre sa récolte se verra remettre son chèque dans un intervalle n’excédant pas les 72 heures. Quant aux prix appliqués ils dont de : 4500 DA /Quintal pour le blé dur, 3500 DA pour le blé tendre et enfin 2500 DA pour l’orge. A titre d’exemple en 2014, 143 dossiers ont été traités en une seule journée avec établissement et remise de chèques à leurs bénéficiaires. Par ailleurs, en raison du déficit pluviométrique relevé pour cette année les Services agricoles ont revu à la baisse les prévisions de la production céréalière pour l’estimer à un million de quintaux nous a indiqué notre interlocuteur. Pour ce qui est de la semence, Mesrouk Djamel nous a indiqué que « la capacité de traitement actuelle de la semence est de l’ordre de 300 q/jour et l’on prévoit dans un avenir proche un volume de 500 q/jour grâce notamment à l’acquisition de nouveaux équipements pour le traitement d’une semence de qualité. Pour cela, l’acquisition de trois nouvelles stations au niveau d’Oued-Sly pourront désormais traiter séparément les semences de blé dur, blé tendre et orge ». A titre de rappel au cours de la campagne labours-semailles la CCLS a livré aux agriculteurs 35 000 q de semence. Au sujet des paysans versés dans la production de la semence, il existe selon la CCLS, 61 multiplicateurs au cours de cette campagne contre 52 lors de la précédente. Au sujet des parcelles réservées à la semence notre interlocuteur nous précise que la disponibilité de l’eau est un élément capital pour l’octroi des kits d’aspersion utilisés dans l’irrigation et qui sont mis à la disposition des fellahs avec des facilités de paiement. La CCLS a distribué à ce jour 266 kits dont chacun peut arroser une superficie de 10 hectares. Ainsi avec ces équipements, la superficie irrigable destinée à la production de la semence qui est actuellement de 2 660 hectares au niveau de la wilaya de Chlef sera portée à plus de 4 000 hectares d’ici 2016. Cependant de par sa vocation la CCLS encourage les agriculteurs à réserver une partie de leur exploitation à la culture des légumes secs notamment le pois chiche très prisé par les familles algériennes. A ce sujet nous avons appris que la CCLS a traité au cours de l’actuelle campagne 105 q de pois chiche récoltée sur une superficie de 129 hectares. Apparemment les pouvoirs publics semblent décider de s’investir pleinement dans l’agriculture ce qui s’est traduit au niveau des services de l’agriculture et de la CCLS par l’élaboration d’une feuille de route où l’on prévoit un doublement de la production céréalière actuelle notamment avec l’introduction de nouvelles parcelles irrigables.
Bencherki Otsmane