Le président de l’Organisation nationale de la sauvegarde des jeunes, Abdelkrim Abidate, qui est également expert international et conseiller en prévention de proximité des jeunes, alerte sur de nouvelles formes de drogue qui menacent nos enfants à travers la Toile. Il s’agit de la drogue électronique et la drogue THC. Abdelkrim Abidate met en garde les parents d’élèves sur cette menace qui circule d’une manière inquiétante à travers le monde. Intervenant, hier, à l’occasion d’une journée de sensibilisation des jeunes contre la drogue, tenue, à Bab- Ezzouar, en collaboration avec la sûreté de la wilaya d’Alger, la même personne a rappelé les parents d’élèves à contrôler le comportement de leur progéniture, devant les ordinateurs. La drogue électronique, sous forme de sons magnétiques disponibles dans un site, permet aux internautes de s’évader psychiquement dans l’obscurité en mettant seulement un casque et en fermant les yeux. Le THC, sous forme de cannabis mélangé avec une molécule de mercure, s’attaque directement au siège de la pensée du consommateur. Malgré le fait que les menaces de ces drogues sont peu signalées dans notre pays, le travail de sensibilisation s’impose, de nos jours, à l’adresse des parents, appelés à contrôler davantage leurs enfants surfant sur Internet.
Toujours dans le contexte de la protection des jeunes contre la drogue, Abdelkrim Abidate, a fait part de l’acquisition récente d’un mini-laboratoire au Centre de prévention et de traitement psychologique des toxicomanes, sis à Mohammadia. Première expérience dans notre pays, cet appareil détermine, à travers le test des urines, les résultats et reconnaît le type de drogue consommée en l’espace de cinq minutes. «Plus vite le signal est donné, plus vite la protection des jeunes est efficace», estime Abidate, qui incite les parents d’élèves à se rapprocher du Centre. Cet appareil est aussi efficace dans le contrôle des conducteurs contrevenants, puisqu’il permet de reconnaître, sur place, les résultats des analyses. La drogue électronique, bien que menaçante à travers la Toile, n’est pas encore palpable dans notre pays, mais l’alerte est de mise. Selon Noureddine Berrachedi, chef de sûreté de la wilaya d’Alger, ce phénomène est en état embryonnaire et traité, pour le moment, dans le cadre de la lutte contre la criminalité. Il a indiqué que ces services n’ont pas encore traité des affaires liées directement au phénomène, non sans alerter sur le risque. Par ailleurs, ce responsable a mis le point sur le recul du nombre des affaires liées à la consommation de drogue à Alger, cette année.
Un recul dû, selon lui, au travail de proximité mené par la police à travers les établissements scolaires et les quartiers populaires, en collaboration avec des psychologues. «La réalité de la consommation de la drogue dans les écoles n’est pas aussi alarmante», estime-t-il sur ce point. Pour la saison estivale, la même personne a ajouté la mise en place, chaque été, du «Plan Azur», consistant à renforcer la sécurisation en fonction de l’évolution de la population. Lancement de l’alliance nationale de la société civile le 21 mars.
La première alliance nationale de la société civile et du mouvement associatif verra le jour le 21 mars prochain. C’est ce qu’a fait savoir, hier, le président de l’Organisation nationale de la sauvegarde des jeunes, Abdelkrim Abidate, lors de la journée de sensibilisation contre la drogue, tenue à Bab-Ezzouar, en collaboration avec la sûreté de wilaya. La société civile va-t-elle se mêler de la chose politique? C’est la lecture que réfute la même personne. Toutefois, Abidat a précisé que l’action est venue pour contrecarrer l’activité, notamment, des partis de l’opposition qui investissent le terrain. «Nous sommes 58 000 associations locales et 1 500 associations nationales, plus nombreux que les partis politiques. Nous n’accepterons pas que d’autres parlent de nos problèmes à notre place», a-t-il dit. Avant d’ajouter que des consultations ont été menées avec plus de 1 200 associations pour créer l’alliance. Objectifs de l’alliance, selon lui, la prise de conscience citoyenne, développer la communication, et ne pas laisser le terrain libre aux partis politiques.
Salim Nasri