Le ministre de l’Industrie et des Mines, Abdessalem Bouchouareb, a procédé, hier, avec son homologue de l’économie polonaise Janusz Piechocinski, à la signature d’une déclaration conjointe de renforcement du partenariat industriel et économique algéro-polonais. La cérémonie de signature s’est déroulée à l’Hôtel El-Aurassi, à l’occasion de l’ouverture du séminaire d’affaires algéro-polonais, en présence d’hommes d’affaires et différentes organisations patronales des deux pays. Les clauses de cet accord consistent en la création de nouvelles entreprises mixtes dans différents domaines, tels l’industrie pharmaceutique, l’industrie mécanique, le bâtiment et l’agro-industrie. Elles visent aussi le renforcement du cadre juridique officiel pouvant faciliter les relations économiques entres les deux côtés, tout en multipliant les rencontres institutionnelles. Intervenant pour sa part, le ministre de l’Énergie et des mines, Abdessalem Bouchouareb, a souligné l’importance qu’accorde l’Algérie à la consolidation du partenariat industriel avec la Pologne, après les «bonnes expériences » déjà vécues par les deux pays en la matière. Insistant sur l’importance du transfert du savoir-faire vers l’Algérie et dépasser l’aspect commercial et focaliser sur le transfert de technologie. Bouchouareb estime que la Pologne constitue un bon exemple de transition vers une économie productive diversifiée, réussie en l’espace de quelques années seulement. Le choix du partenariat est porté, selon le ministre, sur les secteurs convergeant avec les besoins de l’industrie algérienne, ainsi que les domaines qui nous offriront l’Avantage concurrentiel de demain. Et pour séduire les investisseurs polonais, le ministre s’est étalé sur l’importance géographique que constitue l’Algérie, comme un espace de transit vers le marché africain. Ila aussi insisté sur le potentiel naturel et les ressources humaines dont dispose notre pays, histoire d’inciter les Polonais à venir introduire leur expérience dans le domaine de l’industrie. «Faites-nous confiance, nous saurons vous convaincre et vous surprendre» lance-t-il à l’adresse des hommes d’affaires polonais. Avant de les inviter à effectuer des visites sur le terrain à l’intérieur du pays, pour constater la performance des entreprises et le potentiel naturel et humain dont dispose l’Algérie. Bouchouareb a mis encore l’accent sur les efforts du gouvernement algérien dans la facilitation et l’amélioration du climat des affaires, notamment à l’endroit des investisseurs étrangers. Citant au passage les infrastructures routières et autres réformes administratives facilitant les démarches d’investissement. «L’Algérie est le pays par excellence pour bâtir des plates-formes industrielles orientée vers l’Afrique », déclare-t-il. De son côté, le Ministre de l’économie polonais, Janusz Piechocinski, qui est également vice-premier ministre, a fait part de l’ambition de son pays à construire une coopération économique stable et durable avec l’Algérie, d’autant qu’elle constitue un transit vers le marché africain. Il a indiqué que la Pologne veut développer sa coopération non seulement dans les échanges commerciaux, mais aussi dans la production et l’échange d’expériences entre les deux pays. Insistant sur l’importance d’élargir l’apport de partenariat vers plusieurs secteurs et l’amélioration du climat des affaires. «Le volume de coopération économique algéro-polonais, qui avoisinait, auparavant, une valeur de 350 millions de dollars, a presque triplé en l’espace de quelques années», souligne-t-il pour justifier son optimisme quand à l’avenir de la coopération industrielle bilatérale. La Pologne ne constitue pas un marché naturel pour les Algériens malgré l’optimisme affiché par les représentants des deux pays quant à l’avenir du partenariat industriel algéro-polonais, selon le président de la Chambre algérienne du commerce et de l’industrie (CACI), Mohamed Laïd Benamor, qui s’est montré quelque peu réticent par rapport à certaines questions. Pour lui, qui s’exprimait à l’occasion de l’ouverture du forum en question, le marché polonais ne constitue pas une destination naturelle pour les Algériens. Et pour cause, il a mis en avant des contraintes pouvant rendre difficile l’accès notamment aux Algériens du marché polonais, citant des obstacles d’ordre géographique, linguistique…etc. Cependant, il a insisté sur l’importance du transfert du savoir-faire et l’amélioration du climat des affaires entre les deux pays, comme base essentielle de toutes les coopérations économiques.
Salim Nasri