La grève d’une journée renouvelable à laquelle avait appelé le Conseil national autonome des enseignants du Secondaire et du Technique a connu, hier, un taux de participation de 56,25%. C’est ce qu’ont affirmé les représentants de ce Syndicat, alors que la tutelle, de son côté, fait état d’un suivi mitigé, voire même faible. La grève d’une journée reconductible était, en effet, faiblement suivie dans le Grand-Alger, où la plupart des établissements scolaires fonctionnaient normalement. Le Conseil (Cnapest) a décidé d’une grève préventive, reconductible d’une journée, pour amener le ministère à satisfaire ses revendications socioprofessionnelles. Pour autant, le mouvement semble être diversement suivi, sinon boycotté dans certains établissements scolaires. L’école primaire, Frères-Hadjem, dans la commune d’Oued-Koreiche, n’a pas enregistré de débrayage des enseignants, et les cours étaient normalement assurés. Un peu plus haut, dans ce quartier, le lycée Mohamed-Ameziane, à cheval entre la commune d’El-Biar et Oued-Koreiche, n’a pas, lui également, enregistré de perturbations des cours. Au boulevard Krim-Belkacem, la grève n’a pas été observée, également, au lycée Akid-Zaâmoum, ainsi qu’au lycée Zineb-Oum-el-Massakine. À El-Madania, pas de mouvement de grève au CEM Abou -Bakr-Essedik, ont signalé des enseignants, et la grève n’a pas été suivie de même à l’école primaire Ferhi-Brahim du même quartier. À Aïn-Naâdja, par contre, le débrayage décidé par le Cnapest à l’appui de revendications socioprofessionnelles a été diversement suivi par, une situation qui a fait qu’une partie des cours a été assurée, dans la matinée. Même constat à Ben-Omar, dans la commune de Kouba, où les cours étaient diversement assurés par les enseignants au lycée Saâd-Dahleb. Les élèves de ce lycée ont été gardés en classe, entre deux cours, ainsi qu’au lycée Bahia-Hidour, selon des élèves. Situation légèrement confuse par ailleurs dans la commune de Bab-el-Oued, qui compte plus d’une dizaine de CEM, et au moins une quarantaine d’écoles primaires. Le constat dans ce populeux et populaire quartier d’Alger, qui compte quelque 500 000 habitants, est que le mouvement de grève du Cnapest est partiellement suivi. Les lycées de ce quartier, Frantz-Fanon, Emir-Abdelkader, Okba, Saïd-Touati, ont également été partiellement touchés par ce débrayage du Cnapest. Pourtant, ce n’est pas ce qui est avancé du côté du Syndicat, puisque celui-ci fait état d’une large participation des lycées. Selon le Cnapest, sur les 48 lycées de la Capitale, 27 auraient répondu au mot d’ordre de grève
Le débrayage diversement suivi à travers le pays
Pour ce qui est des autres wilayas du pays, on constate, par exemple, que la grève a été partiellement suivie dans les établissements du Secondaire et Technique dans le Sud, selon un correspondant à Ouargla. Plusieurs enseignants ont ainsi débrayé dans les établissements du chef-lieu de wilaya d’Ouargla, où leurs élèves ont, soit rebroussé chemin, soit sont restés dans la cour, pour attendre la séance suivante, certains autres enseignants ayant, pour leur part, décidé d’assurer leurs cours normalement. À Constantine, par contre, la grève d’une journée renouvelable a été assez suivie, du moins dans la matinée, dans les lycées du centre-ville, où les cours sont assurés, en moyenne, dans une classe sur deux. Au Centre du pays, le suivi de la grève à été partiel à Blida, où des enseignants du Secondaire et du Technique ont répondu à l’appel du Cnapest.
Le constat vaut surtout pour les lycées techniques Belkacem-Louzri et Brakni, dont une bonne partie des élèves ont, dès 8 heures du matin, été libérés des cours. Même constat au Lycée Mohamed-Mahi, où les élèves de la première année secondaire, notamment, ont été affectés par le mouvement de grève. Un suivi faible à mitigé de la grève a été par ailleurs relevé à Boumerdès, selon le correspondant sur place. Si au lycée Frantz-Fanon, les cours ont été normalement dispensés, le mot d’ordre de grève a connu un suivi mitigé dans d’autres établissements du chef-lieu. À Tizi Ouzou, la grève ouverte initiée par le syndicat, déjà cité, a connu un suivi mitigé, au niveau des établissements du Secondaire de la ville des Genêts. Au lycée El-Khensa, seuls les élèves des classes de Terminale ont eu cours, ceux des première et deuxième années ayant rebroussé chemin. Aux lycées Amirouche et Stambouli, au chef-lieu de wilaya, la grève a été partiellement suivie. L’appel a été diversement suivi, dans les wilayas de la région ouest du pays. À Oran, les premiers constats montrent que les établissements scolaires ont été très peu perturbés par ce mouvement. Les cours ont été assurés normalement dans les plus importants lycées et CEM du chef-lieu de wilaya, comme c’est le cas du lycée Mostapha-Haddam.
Ania Naït Chalal