Conférence du FFS : le Front El-Moustakbal partant

Le Front El-Moustakbal (FE) que dirige Abdelaziz Belaïd, n’a pas tenu en haleine le Front des forces socialistes (FFS), pour trancher la question de sa participation ou non à la Conférence nationale du consensus (CNC), initiée par l’ex-parti de Hocine Aït Ahmed.  Ainsi, la formation politique de l’ancien candidat aux dernières élections présidentielles, s’engage sans préalable à participer aux travaux de la CNC. Cette annonce a été faite, hier, à l’occasion d’une deuxième rencontre ayant regroupé les deux partis, au siège du FE, à Kouba (Alger). En effet, après près de deux heures de pourparlers, les dirigeants des deux formations politiques se sont exprimés devant la presse. D’emblée, Abdelaziz Belaïd a assuré que son parti prendra part à la CNC et travaillera en faveur de la réussite de cette rencontre, « sans condition et sans aucune arrière-pensée politique », a-t-il déclaré. L’orateur vient ainsi confirmer sa position, après avoir souligné sa disponibilité et son soutien absolu à l’initiative, lors de la première réunion de concertation effectuée entre les deux partis, novembre dernier, et qui s’inscrit, pour rappel, dans le cadre du premier round de concertation, mené par la formation de Mohamed Nebbou.  Le dirigeant du FE a motivé l’engagement de son parti à la participation, en tenant compte de la visée de cette Conférence, qui selon lui, représente une initiative louable, du fait qu’elle est inclusive et non exclusive, du fait aussi qu’elle regroupe toutes les Algériennes et Algériens, a-t-il estimé. Cependant, et pour rassurer de l’indépendance de son parti vis-à-vis de cette Conférence, et par souci de garder une certaine marge de manœuvre, Belaïd a souligné que sa formation politique est disposée à s’engager dans toute autre initiative allant dans le sens d’un dialogue national, qui aboutira à une solution commune à toutes les parties. S’agissant du contenu de la CNC, l’orateur a précisé que pour arrêter un ordre du jour, il faudra de prime abord se réunir autour d’une même table. En effet, contrairement aux FLN et au RND, ou encore à l’ANR, qui ont mis en avant des préalables avant de s’engager dans toute participation à cette CNC, le parti de Abdelaziz Belaïd a préféré ne pas « mettre la charrue avant les bœufs » et qu’il compte exprimer son point de vue et défendre ses propositions à l’intérieur de la Conférence. Pour lui, plus aucun dialogue national ne se fera si des conditions sont posées avant de se mettre de prime abord autour d’une table. Intervenu pour sa part, Mohamed Nebbou s’est montré optimiste après avoir réussi à convaincre son homologue. Après avoir tenu son discours protocolaire habituel, en assurant encore une fois que les pourparlers étaient transparents, tels que cela était le cas pour toutes autres rencontres, il a fait savoir-comme pour rassurer de l’adhésion formelle du Front de A. Belaïd- qu’une commission composée des membres des deux parties, sera installée incessamment.
Celle-ci devrait se pencher sur le volet préparatif de la CNC, a-t-il expliqué. Nebbou a néanmoins, estimé qu’il reste encore beaucoup à faire avant la tenue de la CNC. Pour expliquer que son projet est loin d’être compromis, Nebbou a indiqué que l’agenda de son parti est chargé et que d’autres rencontres devraient encore être menées avec plusieurs partenaires. Enfin, le premier secrétaire du FFS a affirmé que son parti « n’est contre personne, ni les institutions de l’état, ni encore les partis politiques»
Farid Guellil