On ne cessera jamais de parler des prix des produits de large consommation car ces derniers ne cessent d’augmenter. Tout flambe dans les marchés et les magasins, les produits importés ou locaux. Face à cela, le pouvoir d’achat ne cesse également de se dégrader. On avait prédit déjà, en novembre 2014, que les prix des produits de large consommation allaient connaître encore des hausses à partir de janvier 2015. Les experts ont affirmé que la valeur du dollar devrait atteindre les 95 dinars en janvier prochain. Par conséquent, les prix des produits de consommation importés vont, eux aussi, connaître une hausse, sachant qu’ils sont payés en devises, ce qui n’exclut sans doute pas de voir le gouvernement confronté à une nouvelle crise sociale. Les choses se confirment, donc, à commencer par les fruits et légumes, les produits alimentaires ainsi que l’électroménager et les voitures. Et ceci est dû à la dépréciation du dinar par rapport au dollar qui a atteint son plus haut niveau, selon les spécialistes. Tous les indicateurs montrent que la valeur du dollar poursuit sa hausse, ce qui devrait mettre les importateurs algériens en situation inconfortable, dictée par la fluctuation du cours de change. La hausse de la valeur du dollar devrait également contraindre les importateurs algériens à revoir à la baisse leurs parts d’importations les prix allant à la hausse, ce qui met en sérieuses difficultés le consommateur qui voit la dernière augmentation salariale absorbée par les augmentations des prix. La hausse de la valeur du dollar devrait provoquer également l’augmentation du taux d’inflation.
En effet, seule l’augmentation salariale pourrait désormais permettre d’alléger un tant soit peu le fardeau résultant d’une éventuelle hausse des prix des produits de large consommation qui pèserait sur le consommateur algérien. Mais en attendant, la souffrance est beaucoup plus sérieuse pour les bourses moyennes qui n’arrivent même pas à boucler leur mois sans recourir aux dettes. Il n’y a pas seulement les produits importés qui connaissent une hausse des prix, mais aussi les produits locaux car la majorité des producteurs algériens utilisent la matière première importée, y compris les fellahs. À noter que 80% de la nourriture du pays provient de l’étranger, ce qui fait que les prix des produits de consommation soient liés au taux de change de la devise et que face à la hausse de la valeur du dollar par rapport au dinar, tous les produits de consommation provenant de l’importation ou ceux produits au pays seront touchés par cette hausse des prix. Outre les denrées alimentaires, les voitures ne devraient pas être épargnées, tout comme les produits électroniques et électroménagers. À quel saint se vouer donc sachant que selon certaines informations, trois autres produits d’importation et de large consommation vont connaitre une hausse considérable des prix dans les prochains jours. Les citoyens, courroucés par cette hausse vertigineuse des prix jugent injustifiable « un phénomène qui se répète » chaque mois. Devant un achalandage attrayant, plusieurs pères et mères de familles, couffin à la main, restent hésitant.
Les prix « exorbitants » ne sont pas pour encourager les emplettes. Les commerçants ont reconnu pour leur part la tendance haussière des prix. Pour les vendeurs de fruits et légumes, tantôt c’est la pluie, tantôt c’est la sécheresse, pour les commerçants ce sont les prix de l’import. Mais cela n’a jamais convaincu les consommateurs.
I. B.