Accueil ACTUALITÉ Désengorgement de la capitale : métros aériens, la panacée ?

Désengorgement de la capitale : métros aériens, la panacée ?

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En vue de désengorger la Capitale et fluidifier la circulation sur les zones accidentées, caractérisée par la difficulté des reliefs qui font que les projets traînent souvent pour des coûts faramineux, le groupe Cosider propose aux responsables du secteur la solution des métros aériens. L’idée permettra, selon les responsables de Cosider, de réaliser les projets sans trop perturber la vie des Algérois, et à des coût, et délais de réalisation plus courts que ceux des métros classiques. Même si l’idée impressionne Amar Ghoul, le ministre des Transports, Cosider, qui ambitionne réaliser ces projets en partenariat avec deux groupes français, doit attendre l’aval du gouvernement pour commencer d’abord par la ligne reliant Hai-El-Badr à Chevalley. La maquette de ladite ligne, conçue par les ingénieurs de ce groupe, a été présentée, la semaine dernière, à Amar Ghoul, lors d’une visite d’inspection effectuée sur les chantiers du métro d’Alger. Il a été impressionné, sans pour autant se prononcer sur l’avenir de l’idée, se contentant de déclarer que cette proposition est toujours à l’étude. Notons que la facture du projet liant Hai-El-Badr et Chevalley sera réduite de 30% par rapport à un métro classique, qui nécessite des travaux en sous-sol, est un avantage pour son acceptation par les autorités. Pour la réalisation de ce projet, Cosider compte faire appel à un partenariat avec les groupes français Alstom et VSL, spécialistes des systèmes de précontrainte et haubanage, et filiale de Bouygues Construction. Cosider a déjà établi une maquette et une documentation technique dans laquelle elle présente ce projet, mettant l’accent sur un design des rames qui sera personnalisé, selon l’architecture et les couleurs de la ville d’Alger. Un des avantages du projet, qui devrait, selon ses concepteurs, convaincre les autorités, pour lui donner leur feu vert, est l’absence de caténaire, qui affinera significativement l’impact visuel grâce à une alimentation en énergie par un 3ème rail de 750V. D’autres arguments sont présentés par la fiche technique du projet, en particulier la largeur de 7 mètres du tablier, suffisant pour la circulation de deux rames dans les deux sens. Le projet est présenté par Cosider comme une solution clé en main qui intègre le matériel roulant, la voie, la signalisation, l’alimentation en énergie, les infrastructures de génie civil, les stations et le dépôt de maintenance. Cosider explique par ailleurs que cette approche réduit les risques techniques et de planning, qui sont transférés au co-contractant. L’intégration des études de faisabilité dans le périmètre du projet en fait, selon les concepteurs, une solution qui participe à la réduction de la période de construction du projet de façon significative, et limite son impact sur la vie quotidienne des Algérois pendant la période des travaux. La méthode de construction utilise des modules précontraints, installés par un lanceur directement depuis le tablier, de façon à ce que la circulation routière soit maintenue pendant toute la période des travaux. Le rythme de construction sera accéléré avec la pose du viaduc à raison d’une travée de 30 mètres par jour, alors que l’utilisation de sous-systèmes standards déjà éprouvés réduit la période de développement et des tests pour le matériel roulant, le système de signalisation et les sous-stations d’alimentation électrique, détaille la fiche technique du projet. La consommation d’énergie sera réduite grâce au renvoi de l’énergie non utilisée vers le réseau public. En cas de l’aval du ministère des Transports, le futur métro aérien algérois devrait avoir une capacité de transport de 500 000 voyageurs par jour sur une plage horaire de 17 heures (6h-23h). En outre, il sera possible, à toute heure de la journée, de moduler la capacité de la ligne de 15,2 km par simple injection ou retrait automatique des trains, selon la fiche technique. Le projet porte sur la réalisation de 11 stations, avec, comme objectif d’absorber une part significative du trafic depuis la rocade sud et de desservir les points stratégiques le long de cet axe avec un temps de parcours de 20 minutes et un intervalle entre les trains de 90 secondes. Toujours dans le cas où ce projet est retenu, il fera une jonction avec l’extension du métro entre Bab-El-Oued et Chevalley. Des extensions de lignes pour d’autres destinations comme Chéraga, Aïn Benian ou encore Draria que ce soit en viaduc, au sol ou en tunnel, et ce, en fonction du relief et des éventuelles contraintes au sol, sont également possibles. La ligne pourrait être achevée en trois ans et demi. Elle devrait desservir à partir de la station des Ateliers les lignes de Kouba, Jolie-Vue, Garidi, les Sources, Saïd-Hamdine, Hydra, Cité-Malki, Ben-Aknoun, Aïn allah puis Chevalley.
Salim Nasri

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