L’heure était à la contestation, hier, dans certaines localités de la wilaya de Tizi Ouzou. Il s’agit des communes de Timizart, Aghrib et Fréha. Des agriculteurs de ces localités ont observé une action de protestation devant le siège de la subdivision agricole dans le but de dénoncer le fait qu’ils n’aient pas été destinataires de leur part des vaccins contre la fièvre aphteuse. Les contestataires ont carrément procédé à la fermeture du siège de la subdivision agricole. La wilaya de Tizi Ouzou, pour rappel, a bénéficié depuis jeudi passé d’un quota de dix mille vaccins, à répartir sur différentes communes. Mais il se trouve que les choses ne se seraient pas déroulées normalement. C’est du moins ce que laissent entendre les éleveurs des localités suscitées. « La répartition a été effectuée de manière injuste et inéquitable », a déclaré à la presse un représentant des protestataires. Afin de mettre un terme à cette action de protestation, les éleveurs exigent de recevoir des assurances et ce, dans les plus brefs délais. Du côté de la direction de wilaya de l’agriculture, les responsables ont révélé, hier, suite à cette action de protestation, que la région de Tizi Ouzou allait bénéficier d’un deuxième lot et ce, dans les prochaines heures, au plus tard. On parle de 3 500 doses, en plus des 10 000 déjà obtenues. Ce nouveau arrivage sera réparti de manière équitable sur les douze communes qui ont été le plus affectées par la fièvre aphteuse, comme c’est le cas de Sidi Naâmane, Boghni et Draâ El Mizan ainsi que des communes qui dépendent de ces daïras. En outre, vingt-trois communes de la même wilaya ont déjà reçu leur part de vaccins et plus de 40 000 têtes ont été vaccinées. Quant au nombre de têtes concernées par la maladie, il est de neuf cent avec une progression très rapide puisqu’au premier jour, le nombre n’était que de 170. Il a fallu abattre 555 bovins au niveau des abattoirs des localités de Tala Athmane, Draâ El Mizan, Boghni, Azazga et le chef-lieu de la wilaya. La maladie a été endiguée, grâce, entre autres, à la mesure inhérente à la fermeture des marchés de bestiaux ainsi qu’aux opérations de contrôle du transport de bétail.
Aomar Mohellebi