En cette période de grandes chaleurs, rien ne vaut une boisson bien fraîche pour étancher sa soif. Entre les jus de fruits, les boissons gazeuses, fruitées ou aromatisées, l’Algérien a l’embarras du choix, même si tout ce qui est proposé sur les étals des commerces n’est pas forcément propre à la consommation. Mais attention à ce que vous buvez ! Les gens ne font généralement pas attention à la qualité des boissons, mais s’intéressent plutôt aux prix. Souvent, les boissons à bas prix ne sont pas conformes aux normes d’hygiène ni aux normes des aliments qui les composent. Et pour attirer l’attention des consommateurs à ce sujet, l’Association des producteurs algériens de boissons (Apab) se trouve seule à affronter ce genre de problème. Pour le moment aucune sensibilisation de la part des autorités concernées n’est lancée dans ce sens. Contrairement à l’Apab qui a choisi cette fois-ci de saisir le ministre du Commerce pour dénoncer la concurrence déloyale de l’informel. Dans un courrier que l’Apab a adressé à Amara Benyounès la semaine dernière, les producteurs de boissons font état d’une « concurrence déloyale, singulièrement violente en période estivale, et qui porte préjudice à la compétitivité de nos entreprises, et par conséquent, à leur maintien sur le marché. »Selon l’Apab, qui regroupe les principaux producteurs de boissons en Algérie, il y a deux types d’opérateurs informels. D’abord, ceux qui « ne jouissent pas de registre de commerce leur conférant le droit d’exercer l’activité de production de boissons. Ils le font de manière clandestine, dans des conditions obscures, échappant à tous types de contrôle légal. » Ces producteurs informels et illégaux « se multiplient en période estivale, allant du mois d’avril au mois de septembre », affirme l’Apab qui souligne l’existence d’opérateurs inscrits au registre de commerce, mais dont « les activités sont illicites, soit sur le plan ‘qualité’, dans la mesure où leur process de fabrication fait fi de toute la réglementation régissant la mise sur le marché de denrées alimentaires, soit sur le plan fiscal, dans la mesure où ces entreprises ne s’acquittent pas de leurs impôts et ne déclarent pas leurs effectifs. » il faut dire que le marché des boissons gazeuses et des jus en Algérie connaît une multitude d’intervenants parfois difficilement identifiables, selon les avis partagés par la majorité des opérateurs du secteur. Certains intervenants sont carrément non identifiés puisqu’ils fabriquent ces breuvages dans des ateliers clandestins et, de ce fait, pénalisent lourdement les professionnels du secteur et les marques connues. En effet, un grand nombre de « producteurs » parfois « illégaux » interviennent dans la production de jus et de boissons gazeuses en Algérie sans aucun respect des normes d’hygiène et de sécurité, donc sans aucun égard pour la santé du consommateur. Il faut dire qu’avec un montant de 14 milliards de dinars constitué essentiellement par la production locale qui couvre 99 % des besoins nationaux, le marché national des boissons gazeuses et des jus connaît une multitude d’intervenants parfois difficilement identifiables.
Ines B.