Accueil ACTUALITÉ RÉSISTANCE PALESTINIENNE : Déjouer les plans d’invasion sionistes 

RÉSISTANCE PALESTINIENNE : Déjouer les plans d’invasion sionistes 

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La résistance palestinienne à Ghaza a intensifié, jeudi, ses opérations contre les forces d’occupation israéliennes, frappant plusieurs de leurs positions à Ghaza et Khan Younès, ainsi que la colonie de Nir Am dans la zone dite du “glav”.

Cette escalade intervient alors que les factions palestiniennes dénoncent avec fermeté la décision du cabinet sécuritaire israélien (“kabinett”) de préparer l’occupation totale de la ville de Ghaza, qualifiant cette mesure de crime de guerre et d’annonce explicite d’une volonté d’épuration ethnique. Selon un communiqué des brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée de la résistance palestinienne, un bombardement au mortier a visé un regroupement de soldats et de véhicules blindés israéliens près de l’école Dar Al-Arqam, dans le quartier de Tuffah à l’est de Ghaza. D’autres tirs de mortiers lourds ont frappé un site de commandement et de contrôle de l’occupation dans l’axe de Morag, au sud de Khan Younès. La branche militaire du Jihad islamique, les Saraya El-Qods, en coordination avec les Brigades Abou Ali Mustafa, a également ciblé des troupes israéliennes près de la colline de Muntar, dans le quartier de Choujaïya à l’est de Ghaza, à l’aide de mortiers de 60 mm. Par ailleurs, leur unité de missiles a tiré deux roquettes Quds-3 sur la colonie de Nir Am, en représailles à l’irruption et à la profanation de la mosquée Al-Aqsa. Les médias israéliens ont confirmé que les sirènes d’alerte avaient été déclenchées à Nir Am. Dans le même temps, les Saraya Al-Quds ont diffusé des images montrant leurs combattants pilonnant les positions israéliennes à Khan Younès.

Condamnation unanime des factions palestiniennes

La décision du kabinett israélien, approuvée à la majorité, de “prendre le contrôle” de la ville de Ghaza et d’en expulser les habitants, a provoqué une vague de condamnations. La résistance palestinienne dénonce une nouvelle étape dans la guerre d’extermination contre le peuple palestinien, imputant à l’occupation et à l’administration américaine la pleine responsabilité des massacres. Le Hamas a fustigé une manipulation sémantique visant à remplacer le mot “occupation” par “contrôle” pour échapper aux obligations du droit international. Le mouvement accuse Benyamin Netanyahou de se désintéresser du sort des prisonniers israéliens détenus à Ghaza et avertit que cette aventure criminelle coûtera cher à l’occupant et ne sera pas une promenade militaire. Le Jihad islamique estime que cette décision marque une intensification de la guerre d’extermination et interpelle les gouvernements arabes et occidentaux pour qu’ils fassent cesser cette escalade. Les Comités de résistance considèrent que cette politique reflète un échec politique et militaire et préviennent que toute force étrangère qui mettrait le pied à Ghaza sera traitée comme ennemie et subira la défaite et le retrait. Le Mouvement des Moudjahidines palestiniens accuse le gouvernement israélien de jouer avec la vie de ses prisonniers pour servir les intérêts politiques de Netanyahou. Il affirme que Ghaza ne se soumettra pas et que toute extension du conflit entraînera une riposte immédiate.

Un plan en cinq volets vers un contrôle total

La feuille de route présentée par Netanyahou au kabinett repose sur un désarmement total de la résistance, la libération de tous les prisonniers israéliens vivants ou morts, le désarmement complet de la bande de Ghaza, l’imposition d’un contrôle sécuritaire israélien sur le territoire et la mise en place d’une autorité civile alternative à la fois au Hamas et à l’Autorité palestinienne. Les factions palestiniennes y voient un projet d’occupation coloniale visant à briser la volonté du peuple palestinien et rappellent que Ghaza ne sera gouvernée ni depuis Tel-Aviv ni depuis aucune capitale étrangère, mais par son peuple.

“Le terrain sera le juge”

Dans une déclaration commune, les groupes armés affirment que toute tentative d’occupation totale est une déclaration ouverte de génocide et que le terrain décidera comme toujours, rappelant les précédentes défaites infligées à l’occupant. Ils préviennent que les prisonniers israéliens ne seront libérés que dans le cadre de négociations et contre un prix élevé. Netanyahou, interrogé par la chaîne américaine Fox News, a reconnu vouloir imposer un contrôle militaire complet avant de confier Ghaza à des forces arabes capables de l’administrer efficacement, tout en assurant vouloir créer un environnement sûr pour Israël. Une vision rejetée en bloc par la résistance, qui y voit une tentative déguisée de recolonisation.

M. Seghilani

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