Le média Intelligence Online a révélé, le 31 juillet 2025, que le ministère français des Affaires étrangères, à travers sa sous-direction du renseignement et de la stratégie, a commencé à collaborer étroitement avec une dizaine de micro-influenceurs pour appuyer ses campagnes de communication. Le ministère français des Affaires étrangères aurait discrètement lancé une campagne de communication en recrutant des micro-influenceurs, pour la plupart étudiants, afin de diffuser ses messages géopolitiques sensibles. Il s’agit d’une stratégie plus large d’influence informationnelle menée depuis 2022. Selon ce média, l’État français envisage d’élargir encore ce programme avec la création éventuelle d’une « réserve diplomatique », visant à recruter davantage d’étudiants passionnés par les affaires internationales. Cela permet à Paris, ajoute le média, de se constituer un réseau d’influenceurs prêts à relayer ses positions dans l’espace numérique, en misant sur une jeunesse docile et séduite par une proximité apparente avec les rouages de l’État. Le but est de faire croire à une adhésion spontanée à la politique étrangère française. Le média donne une précision de taille sur cette opération : la stratégie s’appuierait sur de jeunes profils, souvent encore étudiants, dont les comptes sur les réseaux sociaux comptent quelques dizaines de milliers d’abonnés. Il cite, parmi eux, plusieurs membres du groupe de réflexion étudiant Atum Mundi qui auraient déjà été conviés à des réunions au Quai d’Orsay, notamment son co-directeur Clément Molin, qui possède plus de 70 000 abonnés sur X. D’après le média Intelligence Online, le ministère viserait des personnes manifestant un intérêt pour les relations internationales. Le média estime que, derrière cette approche, il ne s’agit pas simplement de moderniser la communication diplomatique.
En fait, la France cherche à bâtir une armée numérique d’influence discrète, en contournant les médias traditionnels et en façonnant directement l’opinion de ses jeunes publics. Dans l’immédiat, selon les indications du media Intelligence Online, il s’agit de faire la promotion des nouvelles sanctions anti russes, visant les secteurs énergétique et financier de ce pays, adoptées le mois dernier par l’Union européenne, dans le but illusoire de « serrer la vis à la machine de guerre du Kremlin et de forcer un cessez-le-feu temporaire en Ukraine». Pour rappel, les sanctions, approuvées par les ambassadeurs à Bruxelles, « interdisent les transactions avec 22 banques russes, le Fonds russe d’investissement direct et ses filiales, ainsi que l’utilisation directe et indirecte des gazoducs sous-marins Nord Stream, qui sont actuellement fermés mais que Moscou cherche à redémarrer à l’avenir ». L’UE modifie également « le plafond des prix du pétrole brut russe de 60 dollars le baril en un mécanisme dynamique qui restera inférieur de 15 % au prix moyen du marché, selon des sources diplomatiques. Le nouveau plafond entrera en vigueur à 47,6 dollars le baril ». Les influenceurs mobilisés par le ministère français des Affaires étrangères devront convaincre de la « justesse « de ces sanctions quitte à se faire manipuler et à diffuser des fake news. Une mission pratiquement impossible pour ces jeunes influenceurs français qui devront aller à contre-courant de la réalité observée par tous les observateurs libres qui constatent que les sanctions sont sans effet sur la Russie. Par contre, ces influenceurs devront faire oublier la réalité en France qui n’est pas reluisante, telle que les médias français et même les personnalités politiques la rapportent. Ils devront faire dans la diversion comme l’a souligné Ségolène Royal « pour que nous regardions ailleurs : Incendies terribles dans l’Aude et l’on découvre la grave négligence des promesses non tenues sur les équipements avion et la baisse énorme du budget de la sécurité civile. On voit aussi arriver une rentrée sociale à hauts risques mais rien ne se passe pour la désamorcer. Or la France ne peut pas se permettre un nouveau chaos, les entreprises déjà fragilisées ne le supporteront pas, ni l’image de la France à travers le monde déjà très dégradée ».
M. R.