Plus qu’un désaveu pour le Makhzen qui cherche à travers son lobby aux États-Unis d’Amérique de discréditer et de diaboliser le Front Polisario en manigançant pour le classer comme organisation terroriste, le régime marocain a essuyé une véritable raclée de la part du Congrès américain.
Le Parlement bicéphale américain, composé du Sénat et de la Chambre des représentants, vient de voter contre la proposition de loi soumise par l’élu républicain, Joe Wilson, et qui vise à inscrire le Front Polisario sur la liste noire des organisations terroristes du Département d’État. Le rejet de ce projet funeste était massivement exprimé qu’il n’a récolté qu’une seule voix pour et qui n’était autre que celle du dépositaire de la proposition de loi.
Le vote en faveur du projet de loi référencié sous « H.R. 4119 » n’a ainsi recueilli que 2 % des voix. Ce qui dénote un rejet massif de la part du Congrès américain d’une proposition basée sur des éléments mensongers que d’alléguer notamment que le Front Polisario serait de connivence avec des organisations classées terroristes dans le Moyen-Orient.
Cette initiative a été portée par un élu américain réputé pour être le héraut de la propagande marocaine et le porte-voix des thèses en porte-à-faux avec le droit international qui confère au peuple sahraoui son droit à l’indépendance et dont le Front Polisario est reconnu comme son représentant légitime. Il convient de noter que ce résultat famélique enregistré par le vote du Congrès témoigne du recul de l’influence du lobby marocain qui tente de noyauter le Parlement américain pour servir et assouvir ses desiderata expansionnistes. Non pas seulement dans les territoires sahraouis qu’il occupe, mais aussi en Mauritanie et en Algérie dont il convoite, respectivement le Nord et l’Ouest.
D’autre part, nous assistons à une évolution de la scène politique américaine vis-à-vis de la question sahraouie. Au niveau du Congrès notamment où l’on constate un recul du courant contraire et allergique à l’application du droit international et en faveur de l’organisation du référendum d’autodétermination. En revanche, la cause sahraouie gagne du terrain. De plus en plus de voix parlementaires parmi les deux camps, démocrate et républicain, s’élèvent pour défendre le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et condamnent, par la même, les violations de l’occupation marocaine.
Il convient de rappeler qu’il tout juste quelques jours, John Bolton, l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump a déconstruit les mensonges de Rabat concernant son plan visant à faire classer, à Washington, le Front Polisario comme organisation terroriste. Non seulement il a mis au défi le Makhzen quant à l’aboutissement de cette proposition qu’il a qualifié d’échec, mais aussi il a appelé le gouvernement américain à revoir sa position pour soutenir la cause sahraouie.
F. G.