Accueil ACTUALITÉ GHAZA : Des bébés meurent par les bombes et de faim

GHAZA : Des bébés meurent par les bombes et de faim

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Dix Palestiniens, dont un nourrisson, ont été tués et plusieurs autres blessés à l’aube de ce lundi lors d’une nouvelle vague de frappes israéliennes ciblant plusieurs zones de la bande de Ghaza, poursuivant ainsi la guerre d’extermination entamée par Israël depuis le 7 octobre 2023.
Selon des sources médicales locales, six civils, dont un bébé, ont péri et quinze autres ont été blessés lorsqu’un hélicoptère israélien a bombardé une clinique accueillant des déplacés dans le quartier Al-Rimal, à l’ouest de la ville de Ghaza. Dans le quartier de Tel Al-Hawa, au sud de la ville, un autre raid a frappé un appartement résidentiel, faisant au moins un mort et plusieurs blessés, selon des témoins oculaires et le personnel soignant. Au centre du territoire, trois Palestiniens ont également été tués et d’autres blessés dans une frappe visant une habitation de la famille Al-Jadi dans le camp de réfugiés de Al-Bureij. En parallèle, quatre personnes ont été grièvement blessées après qu’un raid a visé une tente de déplacés à Deir Al-Balah, au centre de l’enclave. Des témoins signalent que les bombardements intenses ont commencé dès la nuit et se sont poursuivis jusqu’au matin, accompagnés d’explosions violentes alors que l’armée israélienne mène également des opérations terrestres dans l’est et le nord du territoire. Dans un témoignage poignant recueilli par El-Qods Al-Arabi, le Dr Marwan Al-Hums, directeur des hôpitaux de campagne de Ghaza, décrit une situation sanitaire au bord de l’effondrement total. « Nous travaillons dans des conditions de guerre, sans électricité, sans oxygène, sans antibiotiques ni vaccins essentiels. Nous opérons à la lueur des lampes torches, nous rationnons chaque bande de gaze », confie-t-il. Le médecin souligne que 75% des victimes sont des femmes et des enfants, la faim et la maladie s’ajoutant aux bombes. « Des bébés meurent de malnutrition. Depuis le début du blocus total en mars, 57 enfants sont morts de faim et plus de 1 600 souffrent de malnutrition sévère ». La situation est si critique que même les dons de sang deviennent impossibles. « 80% des donneurs potentiels sont trop faibles, anémiés, car ils n’ont plus rien à manger », explique le Dr Al-Hums. L’accès aux soins pour les malades chroniques est aussi quasi inexistant, et 25 000 patients nécessitant des traitements hors de Ghaza sont aujourd’hui « sur une liste de mort certaine ».

Un bilan humain toujours plus lourd
Depuis le début de cette guerre, soutenue par les États-Unis malgré les injonctions de la Cour internationale de Justice, Ghaza vit au rythme des massacres et des destructions systématiques. Le bilan du ministère de la Santé fait état d’au moins 57 523 Palestiniens tués et 136 617 blessés depuis le 7 octobre. Parmi ces victimes figurent 6 964 morts et plus de 24 500 blessés depuis la reprise des attaques le 18 mars, après un bref cessez-le-feu. Les bombardements visant les files d’attente devant les centres de distribution d’aide aggravent encore le drame humanitaire : rien qu’au cours des dernières 24 heures, 105 nouvelles victimes ont été recensées dont plusieurs enfants. De nombreux corps restent sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours, elles-mêmes prises pour cibles ou bloquées par le manque de carburant.
M. Seghilani 

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