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IL N’A ACCORDÉ AUCUN ENTRETIEN À DES MÉDIAS FRANÇAIS : Tebboune victime d’un ‘’deepfake’’ 

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Les parties derrière cette entreprise malveillante se sont trompées de cible. Car, le président de la République a fait de la communication un maillon très fort dans sa gouvernance. Son excellent rapport avec les médias laisse peu de place aux rumeurs et aux infox.

En déroulant, hier soir, le fil de l’actualité nationale sur Facebook, les utilisateurs algériens ont dû être pris de court par une publication du Palais d’El-Mouradia. Ce n’était pas tant le contenu qui a surpris, mais le fait que le démenti apporté à des rumeurs se soit publié à une heure tardive de la nuit. Que s’est-il passé ? C’est que, quelque part, il y avait urgence. La question ne devait pas attendre le lendemain. Il a fallu, au plus vite, barrer la route à une entreprise de désinformation qui venait de cibler le Locataire d’El Mouradia et commençait à faire tache d’huile sur les réseaux sociaux.   

En effet, la Direction Générale de la Communication de la présidence de la République a démenti la tenue de toute entrevue médiatique entre le Président Abdelmadjid Tebboune et des organes de presse étrangers, comme cela a été relayé par des comptes sur les réseaux sociaux. « Depuis quelques heures, plusieurs comptes sur les réseaux sociaux relaient une information selon laquelle le Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, aurait accordé un entretien à des journaux français. Cette prétendue interview a été reprise par plusieurs sites de presse électronique, alors qu’il ne s’agit que d’une pure invention, fabriquée de toutes pièces par des comptes hostiles ayant eu recours à la technique du photomontage pour tromper l’opinion publique, tant nationale qu’internationale », a indiqué le service de communication de la Présidence, démentant formellement « la tenue de tout entretien entre le Président de la République et des organes de presse étrangers. Elle condamne fermement ces pratiques scandaleuses et immorales rendues possibles par les nouvelles technologies de l’information et de la communication, utilisées par des mercenaires du mensonge opérant depuis l’ombre de leurs écrans ». Par ailleurs, la même source a invité « l’ensemble des professionnels des médias, en Algérie comme à l’étranger, à faire preuve de rigueur et à vérifier l’authenticité de telles informations auprès de leurs sources officielles ».

Il est clair que la réactivité et la célérité du service de presse d’El-Mouradia aura évité que ces infox ne prennent de l’épaisseur sur les réseaux sociaux. D’autant plus qu’il n’était pas question d’une simple rumeur écrite ou d’un ragot passé de bouche à oreille, mais d’un procédé de désinformation bien plus complexe qu’il a fait appel à l’Intelligence artificielle. Il s’agit, en effet et en toute vraisemblance, d’un ‘’deepfake’’ (Définition commune : un enregistrement vidéo ou audio réalisé ou modifié grâce à l’IA. Ce terme fait référence non seulement au contenu ainsi créé, mais aussi aux technologies utilisées, Ndlr). 

Et à quoi rime cette action malveillante ?  Sinon à qui profite cette opération d’intox ciblant le chef de l’État ? D’abord, il est facile de constater que les parties derrière ce tissu de mensonges monté de toutes pièces ne peuvent qu’être hostiles. Elles cherchent à nuire à des desseins inavoués. Mais, elles se sont trompées de cible sachant que le président Tebboune a fait de la communication l’un des points forts de sa gestion des affaires publiques à la tête de l’État. Depuis qu’il a été élu en 2019, il a ouvert les portes du Palais d’El-Mouradia à la presse nationale et étrangère. Ses entrevues médiatiques organisées périodiquement et avec une fréquence soutenue font souvent la Une des quotidiens et des Journaux télévisés des médias locaux et internationaux. Il entretient un excellent rapport avec la presse qu’il laisse donc peu de place aux rumeurs et aux infox. Mais, le démenti de la Présidence n’était pas de trop, car même une simple rumeur peut faire des ravages avec l’effet amplificateur des réseaux sociaux. 

Par ailleurs, en invitant les médias à faire preuve de prudence sur ce terrain, le service de communication de la Présidence n’a pas dérogé à une règle qu’il avait adoptée depuis les premiers mois de la présidence d’Abdelmadjid Tebboune. C’est-à-dire, se référer au seules sources et canaux officiels dans toute information se rapportant aux activités présidentielles.   

Farid Guellil

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