Les autorités sionistes ont violemment réprimé des prisonniers palestiniens dans l’un de leurs centres de détention, après que ceux-ci ont exprimé des signes de joie à la suite de la récente attaque iranienne contre l’entité sioniste. L’incident s’est produit dimanche, dans un établissement carcéral situé au centre des territoires occupés.
Selon un communiqué de l’administration pénitentiaire sioniste, des expressions de célébration ont été entendues parmi les détenus palestiniens, au moment où les médias annonçaient les frappes aériennes iraniennes ciblant Tel-Aviv, Haïfa et d’autres villes. En réponse, les autorités ont ordonné l’intervention de la redoutée unité spéciale « Metzada », une force d’élite dépendante du service des prisons. Une vidéo diffusée par l’administration montre des membres de cette unité lourdement armés faisant irruption dans les cellules, pointant leurs fusils d’assaut sur les détenus. L’on y voit notamment un prisonnier à plat ventre, se faisant ligoter les poignets avec un serre-câble, tandis qu’un autre, les yeux bandés, est poussé hors de sa cellule.
Plusieurs détenus sont extraits de force, courbés, les mains menottées dans le dos. Dans sa déclaration officielle, l’administration pénitentiaire a justifié cette opération en la plaçant dans le cadre de la politique de « tolérance zéro » imposée par le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir. Ce dernier est connu pour ses positions extrémistes et ses mesures répressives accrues à l’encontre des prisonniers palestiniens, qu’il considère comme des « ennemis de l’intérieur ».
Depuis son arrivée au gouvernement, Ben Gvir a multiplié les campagnes de fouilles surprises et instauré des restrictions sévères dans les prisons : coupures prolongées d’eau et d’électricité, interdiction des visites, suppression de chaînes de télévision arabes, et réduction des rations alimentaires. Ces mesures s’inscrivent dans une logique de punition collective et de déshumanisation des détenus palestiniens, dont le nombre dépasse les 9 000 selon les dernières estimations. Cette nouvelle opération de répression intervient dans un climat de tensions régionales exacerbées, marqué par une escalade militaire inédite entre l’Iran et l’entité sioniste. Pour de nombreux observateurs, le traitement réservé aux prisonniers palestiniens n’est qu’un reflet supplémentaire de la politique israélienne de répression systématique de toute forme de solidarité avec les ennemis de l’entité sioniste, qu’elle provienne de l’extérieur ou de l’intérieur de ses murs.
Des organisations palestiniennes de défense des droits des prisonniers ont immédiatement dénoncé cette « attaque brutale et humiliante », appelant la communauté internationale à intervenir pour faire cesser les exactions commises dans les prisons israéliennes. « Exiger la liberté pour les prisonniers, c’est exiger la fin de l’occupation », a déclaré un porte-parole du Club des prisonniers palestiniens. Alors que les regards se tournent vers l’évolution de la confrontation militaire au Moyen-Orient, le sort des détenus palestiniens reste un thermomètre douloureux de l’oppression persistante à l’intérieur des prisons israéliennes — des lieux où l’expression même d’un sentiment de joie peut valoir passage à tabac, isolement et torture psychologique.
M. Seghilani
