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SOUTIEN SANS FAILLE À LA PALESTINE : La voix de l’Algérie se distingue à l’international

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Lors d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la protection des civils en temps de guerre, l’Algérie a une nouvelle fois élevé la voix, à travers son représentant permanent adjoint, Toufik Laïd Koudri. Dans un discours percutant, il a fustigé toute tentative de justification des massacres perpétrés à Ghaza, qualifiant de « vaine et condamnable » toute tentative de légitimer l’agression.
«Parmi les 56 000 personnes disparues dans le monde en 2024, pas moins de 11 000 l’ont été à Ghaza », a-t-il rappelé, dénonçant l’ampleur de la tragédie vécue par ce territoire martyre, déjà frappé par cinq crises humanitaires majeures en une seule année. « Quiconque demeure insensible à ce chiffre n’a pas la notion d’humanité », a-t-il martelé devant l’assemblée. Mais au-delà des chiffres et des constats accablants, c’est une pratique inqualifiable qui a été mise au jour par la diplomatie algérienne : la rétention des corps des martyrs palestiniens par l’armée d’occupation, utilisés comme « cartes de négociation ». Rien qu’en 2024, ce sont 198 corps qui ont été séquestrés, portant à 641 le nombre de dépouilles détenues par l’entité sioniste. Cette politique, autorisée par une décision judiciaire de septembre 2024, illustre, selon Koudri, une dérive inhumaine indigne de tout État prétendant respecter le droit international. « Comment peut-on prétendre faire la morale ou jouer la victime en adoptant une telle politique ? » a-t-il interrogé, rappelant que les Conventions de Genève et les résolutions du Conseil de sécurité dont la résolution 2474 et la déclaration présidentielle 4/2024, toutes deux initiées par l’Algérie interdisent expressément de telles pratiques. Face à cette barbarie institutionnalisée, l’Algérie appelle à des actions concrètes. Elle plaide pour la mise en place de mécanismes rigoureux garantissant la transparence, la reddition de comptes, le respect du droit humanitaire, et la protection des personnes disparues ou détenues. Car il ne s’agit plus simplement de dénoncer, mais d’agir. Dans ce contexte, la voix algérienne fait écho à celle des peuples du Sud global, des intellectuels engagés, des survivants de l’apartheid, et de tous ceux qui refusent de voir la Palestine rayée de la carte dans un silence complice. Mais cette voix dérange. Elle expose, par contraste, l’ambiguïté ou l’hypocrisie de nombreuses chancelleries occidentales, promptes à condamner ailleurs, mais muettes face à Ghaza. Le combat algérien pour la Palestine s’inscrit dans une vision plus large d’un ordre mondial fondé sur la justice, l’équité et le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Il rappelle que la solidarité n’est pas un slogan, mais une responsabilité. Et que le silence, dans certaines circonstances, est une forme de complicité. À l’heure où les images de Ghaza révèlent l’indicible, les discours qui comptent sont ceux qui s’accompagnent d’actions, de décisions courageuses, de ruptures nécessaires. C’est là toute la différence entre les postures creuses et les positions de principe. Et en ce moment critique de l’histoire, la clarté de l’Algérie fait figure d’éclat dans une diplomatie mondiale souvent engluée dans ses contradictions.

Le monde arabe et musulman alerte
Dans le monde arabe, les condamnations pleuvent. Le Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a qualifié l’entité sioniste de « tumeur cancéreuse » à extirper, tandis que le Premier ministre irakien Mohammed Chia al-Soudani a parlé d’un niveau d’extermination « jamais vu dans l’histoire ». Le président irakien Abdel Latif Rachid a salué la résilience du peuple palestinien et rejeté toute tentative de déplacement. Face à l’ampleur des atrocités, une exigence commune émerge : celle de la justice et de la reddition des comptes. La communauté internationale, trop longtemps silencieuse ou complice, commence à réagir, bien que timidement. L’Algérie, en porte-voix des peuples opprimés, réaffirme qu’il est temps d’agir, d’imposer le respect du droit, de libérer Ghaza du siège mortel, et de restaurer la dignité d’un peuple en lutte.

Des voix européennes brisent le silence
Dans un tournant diplomatique inédit, sept pays européens – l’Espagne, l’Irlande, la Norvège, l’Islande, le Luxembourg, Malte et la Slovénie – ont publié un communiqué conjoint condamnant l’agression sur Ghaza et appelant à la fin immédiate du blocus. Ils rejettent catégoriquement toute tentative de déplacement forcé ou de modification démographique de la bande de Ghaza. « Nous ne resterons pas silencieux face à cette catastrophe humanitaire créée de toutes pièces sous nos yeux », ont-ils écrit. Le communiqué déplore la mort de plus de 50 000 civils et alerte sur le risque de famine imminente si des mesures urgentes ne sont pas prises. Le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez, est allé plus loin, qualifiant publiquement l’entité sioniste de « État génocidaire ». Une déclaration historique, appuyée par son refus de maintenir des relations commerciales avec un État engagé dans une guerre d’extermination. « Ce qui se passe à Ghaza et en Cisjordanie ne peut être ignoré, ni par l’Europe ni par le monde », a-t-il déclaré lors d’un sommet, avant d’appeler à une pression internationale accrue sur l’entité sioniste. De son côté, le président français Emmanuel Macron a exprimé une préoccupation croissante face à la situation humanitaire à Ghaza. « La situation est insupportable. Nous atteignons un niveau d’impact humain jamais vu depuis le début du conflit », a-t-il déclaré lors d’une réunion européenne. Il a plaidé pour un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire sans entrave.

Le Vénézuela : une solidarité totale avec la Palestine
À l’occasion du 77e anniversaire de la Nakba, le Venezuela a renouvelé son soutien au peuple palestinien, saluant sa résistance « héroïque » et dénonçant les conséquences dramatiques de la colonisation et de l’occupation. « La cause palestinienne est notre cause », a déclaré le ministère vénézuélien des Affaires étrangères, réaffirmant l’importance du droit à l’autodétermination.

Les organisations internationales tirent la sonnette d’alarme
La porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Margaret Harris, a dressé un bilan glaçant : 53 000 martyrs, dont des milliers d’enfants, et plus de 10 000 patients nécessitant une évacuation médicale urgente. Elle a dénoncé l’impossibilité pour les organisations humanitaires de livrer de l’aide en raison du blocus total imposé par l’occupant. Le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a, lui aussi, dénoncé l’utilisation de la faim comme « arme de guerre ». Il a décrit une situation humanitaire catastrophique, notant que l’aide alimentaire avait diminué de 70 % en une semaine. Le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) estime que 470 000 Palestiniens sont dans une situation de « catastrophe humanitaire », soit la phase 5, la plus critique. Depuis le début de l’offensive menée par l’armée d’occupation contre la bande de Ghaza, les chiffres font frémir : des dizaines de milliers de morts, une majorité de civils, dont une proportion effarante d’enfants. Le tissu urbain est méthodiquement détruit, les infrastructures sanitaires sont ciblées, et les corridors humanitaires sont inexistants ou délibérément bloqués. Ce sont les signes incontestables d’une guerre d’extermination, comme l’ont dénoncé plusieurs ONG, ainsi que des États d’Amérique latine et d’Europe.
M. Seghilani

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