Le 3e Forum africain de haut niveau sur la coopération sud-sud et triangulaire pour le développement durable ouvre ses travaux aujourd’hui, jusqu’au 9 mai, au Centre de conférence international de Bintumani à Freetown (Sierra Leone).
Représentant le président Abdelmadjid Tebboune, président en exercice du Forum des chefs d’État et de Gouvernement du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP), le Premier ministre, Nadir Larbaoui, s’est rendu, hier, à Freetown (Sierra Leone) pour y prendre part, a indiqué un communiqué des services du Premier ministre. Organisé par le MAEP, ce forum continental permettra d’examiner « les moyens de mobiliser les ressources et de coordonner les efforts pour promouvoir les partenariats sud-sud et triangulaires au service du développement durable dans le continent africain », selon la même source. Il permettra également d’examiner « les répercussions des transformations que connaît le système financier international et les moyens pour les universités, les communautés africaines et le secteur privé de contribuer à une gouvernance globale et participative au niveau du continent africain », conclut le communiqué. Selon un document récent des Nations unies, « la coopération Sud-Sud en Afrique a connu d’importants progrès en matière d’intégration économique, de facilitation du commerce, de résilience climatique et d’égalité des genres ». Selon la même source « la consolidation des partenariats a également contribué à intensifier la transformation numérique, l’échange de connaissances et l’innovation dans le domaine des sciences et des technologies. Les cadres régionaux ont permis de renforcer la coopération Sud-Sud en tant qu’outil essentiel à l’autonomie et au développement durable ». Le document des Nations unies portant sur la « Coopération Sud-Sud pour le développement » estime que « l’Afrique s’est montrée fermement résolue à faire progresser la coopération Sud-Sud ». Il cite, parmi les principales évolutions : « le renforcement des institutions financières multilatérales africaines, l’accélération des échanges intra-africains, le développement de l’infrastructure numérique, la multiplication des initiatives de résilience climatique et l’amélioration des cadres relatifs à l’égalité des genres ». Il rappelle que, « lancé en 2024, le deuxième plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063 de l’Union africaine met l’accent sur l’autonomie de l’Afrique et la vision d’un continent prospère, pacifique, intégré et connecté, en phase avec les objectifs de développement durable ». Il fait part de la formation en ligne organisée par le MAEP, à l’échelle du continent, sur « la coopération Sud-Sud et la coopération triangulaire afin d’accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et la réalisation des objectifs de développement durable ». Grâce à cette formation, il sera possible d’évaluer les effets de la coopération Sud-Sud et de la coopération triangulaire en Afrique. Pour rappel, en février dernier, le président de la République a présidé au siège de l’Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Ethiopie), les travaux du 34e sommet des chefs d’État et de Gouvernement du MAEP, en sa qualité de président de ce Mécanisme. Dans une allocution prononcée à cette occasion, le président Tebboune a annoncé que l’Algérie a décidé d’apporter une contribution volontaire d’un million de dollars pour soutenir le MAEP et lui permettre de s’acquitter de ses missions. Le président de la République a réaffirmé « l’engagement de l’Algérie, en tant qu’État fondateur de ce Mécanisme, à activer son rôle face aux défis actuels, notamment en ce qui concerne la consécration de la souveraineté du droit, la lutte contre la corruption et la promotion de la justice sociale et des droits de l’Homme ». Des défis, a ajouté le président de la République, qui « nous dictent de travailler dans un esprit de solidarité et de responsabilité pour surmonter les difficultés financières qui limitent la capacité du MAEP à atteindre les nobles objectifs pour lesquels il a été créé ».
M. R.
