Le Collège technique national a tenu, lundi à Alger, une réunion décisive pour l’avenir du football algérien. Plusieurs mesures importantes ont été arrêtées et seront soumises à validation lors du prochain Bureau fédéral, prévu aujourd’hui. Une étape clé dans la refonte des structures techniques et la gestion des championnats nationaux.
Réuni pour la troisième fois depuis son installation en décembre 2023, le Collège technique national a dégagé de nouvelles orientations visant à structurer durablement le football algérien. Présidée par le secrétaire général de la Fédération algérienne de football (FAF), Nadir Bouzenad, cette séance de travail a réuni une cinquantaine de techniciens, parmi lesquels les sélectionneurs nationaux, les directeurs techniques régionaux et de wilayas, ainsi que les directeurs sportifs des seize clubs de l’élite. Cette « réunion importante », comme l’a qualifiée la FAF dans son communiqué officiel, a permis de passer en revue plusieurs projets structurants. Les échanges ont principalement porté sur la présentation du projet relatif aux dispositions réglementaires et la gestion des championnats des jeunes catégories pour la saison 2025-2026. Un enjeu majeur pour un football en quête de renouveau et de professionnalisation accrue. Le sélectionneur national Vladimir Petkovic, présent aux côtés du coordinateur général du Collège, Rabah Saâdane, a également pris part aux discussions. L’occasion pour les principaux acteurs du football national d’évaluer les besoins des différentes sélections et d’harmoniser les politiques de formation. La Direction technique nationale (DTN), menée par Ali Moucer, a profité de cette rencontre pour dévoiler son plan de développement pour la période 2025-2029, un projet ambitieux visant à renforcer les bases techniques et à améliorer la compétitivité des équipes nationales.
Réduction du nombre de joueurs étrangers
Parmi les points sensibles qui seront soumis à l’approbation du Bureau fédéral figure la révision du quota de joueurs étrangers en Ligue 1. Selon nos informations, la FAF envisage de réduire ce nombre à quatre joueurs par club, contre cinq actuellement. Une mesure qui s’inscrit dans la volonté de favoriser l’émergence des talents locaux et de redonner davantage de visibilité aux jeunes formés dans les clubs algériens.
Cette décision, si elle venait à être validée, marquerait un tournant dans la gestion des effectifs des clubs de l’élite et pourrait contribuer à revitaliser les championnats nationaux. Elle s’accompagnerait également d’un renforcement des dispositifs d’encadrement et de suivi des jeunes catégories, afin de préparer efficacement la relève.
Entre réformes réglementaires et projets de développement, le football algérien s’apprête à amorcer un nouveau cycle. Reste à savoir si ces orientations sauront répondre aux attentes d’un public en quête de renouveau.
Mohamed Amine Toumiat