Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf est arrivé, lundi soir, au Caire. Il est chargé par le président Abdelmadjid Tebboune de représenter l’Algérie aux travaux de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau du sommet, a confirmé un communiqué du ministère.
Hier, Ahmed Attaf s’est entretenu, au Caire, avec le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger, Mohamed Ali Nafti, et ce, avant sa participation aux travaux du sommet arabe extraordinaire. La rencontre a permis d’évoquer les « différents défis auxquels fait face la cause palestinienne à la lumière des conclusions attendues du sommet extraordinaire », selon un communiqué du ministère qui ajouté que les deux ministres ont également évoqué « les efforts communs visant à renforcer les relations de partenariat et de complémentarité entre les deux pays dans le cadre des préparatifs des futures échéances bilatérales ». Un communiqué du ministère a rappelé que le sommet extraordinaire, tenu hier 4 mars, devait être consacré à l’examen des développements de la question palestinienne, face aux menaces existentielles qui la guettent, dans le contexte de ce qu’on appelle les dispositions de l’après agression contre Ghaza ». La même source rappelle également que les travaux de ce sommet devaient aboutir à l’adoption d’un plan arabe de reconstruction dans la bande de Ghaza. Une déclaration politique devait sanctionner les travaux du Sommet, a annoncé le communiqué en précisant qu’elle devait porter sur « la position arabe commune quant aux derniers développements de la question palestinienne et aux efforts politiques consentis en vue d’aboutir à une solution juste, durable et définitive au conflit israélo-arabe, de manière à assurer l’établissement de l’État palestinien indépendant et souverain, comme condition sine qua non pour instaurer la paix et la stabilité au Proche-Orient ». On sait que le président Tebboune a décidé de ne pas participer personnellement à ce sommet arabe d’urgence et a chargé le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, d’y représenter l’Algérie. Cette décision est intervenue dans le contexte des déséquilibres et des lacunes qui ont entaché le processus de préparation de ce sommet, dans la mesure où ce processus a été monopolisé par un groupe limité et étroit de pays arabes qui ont accaparé la préparation des outcomes du prochain sommet du Caire sans aucune coordination avec le reste des pays arabes, qui sont tous concernés par la question palestinienne. À cette occasion, l’Algérie a rappelé que la logique des choses a été et demeure toujours de consolider l’unité arabe et de renforcer le rassemblement de tous les pays arabes autour de la cause palestinienne qui reste leur cause centrale, d’autant plus que cette dernière est confrontée à des défis existentiels qui visent à s’attaquer au projet national palestinien dans son essence. C’est-là l’approche que l’Algérie a toujours appelé à en faire le référent et la boussole, et notre pays continue de consacrer son mandat au Conseil de sécurité à la défense de la cause palestinienne, une voix arabe qui dit la vérité, une voix arabe qui défend les droits des opprimés, et une voix arabe qui n’attend aucune récompense ou reconnaissance de ses frères, mais qui se lamente et déplore l’état actuel de la nation arabe. Pour rappel également, le président tunisien, Kaïs Saïed, a décidé, lui aussi, de ne pas assister au sommet arabe d’urgence du Caire et a mandaté son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Ali Nafti, pour représenter la Tunisie.
M’hamed Rebah