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Le message « subliminal » de Tebboune

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En parcourant l’interview du président Abdelmadjid Tebboune parue sur le journal français « L’Opinion », on remarque qu’il est beaucoup question du travail de nos services de renseignements. « Nous avons parlé avec le président Macron plus de 2 heures 30 en marge du sommet du G7 à Bari, le 13 juin dernier », a déclaré le président Tebboune avant d’ajouter : « Il m’a alors annoncé qu’il allait faire un geste pour reconnaître la « marocanité » du Sahara occidental ». « Ce que nous savions déjà » a tenu à préciser notre président. Voulant dire qu’il était déjà au parfum. Nos services de renseignements l’avaient déjà informé sur le changement du président français sur ce dossier. Un peu plus loin, suite à une autre question, Tebboune a eu cette réponse : « curieusement, nous constatons que Paris donne la nationalité ou le droit d’asile à des personnalités qui ont commis des crimes économiques ou qui se livrent à de la subversion sur le territoire français ». Juste après, notre Président ajoute que : « Certains, d’après nos informations, ont même été recrutés par vos services comme informateurs ». Ce n’est pas fini. Quelques lignes plus loin, Tebboune précise : « Boualem Sansal n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé ». À qui pensait le Président algérien en disant cela. À Gallimard ? Aux services de sécurité français ? Au Mossad ? Ou les trois à la fois ? L’énigme s’épaissit lorsque Tebboune a ajouté, toujours à propos de Sansal : « Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets ». Ce qui suppose qu’il n’a pas fini de se « mettre à table ». Comme cette vidéo qui a « fuité » sur les réseaux sociaux montrant Sansal en pleine réunion « familiale » dans un kibboutz. Au sujet du repenti algérien « Abou Rayane » dont les révélations ont été diffusées, il y a peu, par la télévision algérienne, le journaliste français a voulu « normaliser » l’action des services français. Le président Tebboune l’a aussitôt repris : « Certes, mais la France a essayé de le recruter sur notre sol sans nous prévenir. Nous avons été vigilants … ». S’agissant des relations entre les services français et algériens, le Président algérien a déclaré que « tout ce qui vient de Retailleau est douteux ». Et d’ajouter « Il n’y a donc plus de coopération (avec la DGSI), à l’inverse de la DGSE qui a su garder ses distances ». Tout en rappelant que Nicolas Lerner, patron de la DGSE, était à Alger le 13 janvier « Il a demandé à être reçu. Nous avons accepté car nous avions confiance en lui… », a encore précisé le Président Tebboune. Quant à l’efficacité et l’expérience de nos services de renseignements, elle est de notoriété internationale ! Aujourd’hui, dans la lutte contre le terrorisme, la meilleure arme est l’infiltration. Ce en quoi l’expertise des services algériens est très sollicitée de par le monde. En droite ligne de ce travail de l’ombre, une pensée pour Rachid Tabti, qui, en 1970, a contribué, par son talent, à la décision de la nationalisation des hydrocarbures !
Zouhir Mebarki

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