En réaction aux mesures, qualifiées de discriminatoires, prises par les autorités des aéroports de Paris à l’encontre des voyageurs algériens, le Mouvement dynamique des algériens en France (MOUDAF) a rendu public un communiqué dans lequel il a dénoncé cet état de fait. L’association dirigée par son secrétaire général, Nasser Khabat, a, d’emblée, souhaité « attirer l’attention sur les récentes pratiques discriminatoires et inacceptables infligées à de nombreux Algériens, y compris des Franco-Algériens, dans les aéroports de Roissy Charles-de-Gaulle et d’Orly. Ces traitements, que nous qualifions de provocateurs et humiliants, ont porté atteinte à la dignité et aux droits fondamentaux de nos concitoyens. »
Le Moudaf a ainsi indiqué que « les témoignages recueillis font état de comportements alarmants de la part des services de la Police aux Frontières, des agissements qui révèlent des pratiques arbitraires et discriminatoires, contraires aux principes de respect et d’égalité sur lesquels repose la République française », ajoutant qu’ « il est essentiel de rappeler que la République, dans ses fondements, doit garantir à tous ses citoyens, sans distinction, un traitement équitable et digne. Ainsi, il est inacceptable que des Algériens, y compris des Franco-Algériens, soient traités de manière aussi différenciée et injuste. »
Dans ce contexte, le Moudaf s’ « est félicite de la réactivité du gouvernement algérien face à ces abus. En effet, le Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaib, a convoqué l’ambassadeur de France en Algérie pour lui faire part de la “ferme protestation” du gouvernement algérien à la suite des traitements “provocateurs” infligés à ses ressortissants. Ce geste marque une prise de position claire et indispensable pour défendre les droits et la dignité des citoyens algériens »
Cependant, a fait remarquer la même source, « il est aussi essentiel de souligner que ces actes discriminatoires ne sont pas un hasard, mais s’inscrivent dans un climat de plus en plus tendu, alimenté par les inspirations maléfiques de la droite extrême et de l’extrême droite. Ces courants idéologiques, qui cherchent à diviser et à stigmatiser, constituent un danger pour l’unité et la cohésion de notre société. L’histoire est bien là, malheureusement, pour nous rappeler les terribles conséquences des discours de haine et des politiques d’exclusion. L’expérience du passé nous montre clairement où peuvent mener de telles idéologies. »
Mû par « un esprit de dialogue », le Moudaf a appelé les autorités françaises à « mettre un terme immédiat à ces agissements et à garantir que chaque citoyen, qu’il soit algérien ou franco-algérien, bénéficie des mêmes droits et du même respect que tout autre citoyen français ou européen. Il est impératif de mettre en place des mesures qui garantissent un traitement humain et respectueux, loin de toute forme de stigmatisation »
Le Moudaf a conclu par rappeler que « cette situation interpelle non seulement sur la question de la dignité humaine mais aussi sur le respect des valeurs fondamentales d’égalité et de justice qui doivent guider les pratiques des autorités », assurant « continuer à suivre de près cette affaire et d’agir pour défendre les droits des Algériens et des Franco-Algériens. »
F.G