L’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) a révélé, hier, que les forces de l’occupation sioniste tuent un enfant chaque heure dans la bande de Ghaza.
Dans une déclaration poignante, l’agence a souligné que, depuis le début de la guerre, 14 500 enfants ont été tués dans le territoire, selon l’UNICEF. L’UNRWA a affirmé : « Ces chiffres ne sont pas qu’une statistique ; ce sont des vies fauchées. Chaque heure, un enfant est tué. » Elle a également insisté qu’aucune justification ne peut être apportée pour ces actes, dénonçant les impacts physiques et psychologiques dévastateurs sur les enfants survivants. Les enfants de Ghaza, privés de leur droit fondamental à l’éducation, passent leurs journées à chercher entre les débris des bâtiments détruits, selon l’agence. « Le temps presse pour ces enfants : ils perdent leur vie, leur avenir et leurs espoirs », a-t-elle averti. Depuis le 7 octobre 2023, les forces de l’occupation sioniste poursuivent une offensive meurtrière sur Ghaza par voie terrestre, aérienne et maritime. L’occupant sioniste a commis trois massacres, , causant la mort de 21 martyrs et blessant 51 autres. Le bilan s’alourdit chaque jour : 45,338 martyrs, dont une majorité de femmes et d’enfants, et 107,764 blessés ont été recensés. Les chiffres pourraient encore grimper, des milliers de personnes étant toujours portées disparues sous les décombres. Les hôpitaux sont également devenus des cibles privilégiées. Hier, les forces d’occupation ont encerclé l’hôpital indonésien au nord de Ghaza, forçant les blessés et les patients à évacuer sous un intense bombardement. Plusieurs infrastructures médicales, notamment les hôpitaux Kamel Adwan et Al-Awda, ont été gravement endommagées par des attaques répétées.
Des crimes qualifiés de nettoyage ethnique
Dans un communiqué, la résistance palestinienne a qualifié ces bombardements sur les infrastructures civiles et médicales de « crimes de nettoyage ethnique et de déplacements forcés sans précédent ». Malgré les appels répétés des organisations internationales pour une intervention, le silence persiste face à ces atrocités. Pendant ce temps, la résistance palestinienne continue de riposter. Mardi, des combattants ont neutralisé trois soldats de l’occupation lors d’une attaque à Beit Lahia, dans le nord de Ghaza. Le porte-parole militaire de la résistance a dénoncé les bombardements israéliens visant des lieux abritant des prisonniers ennemis, accusant Netanyahou et son gouvernement de crimes de guerre. Les conditions de vie à Ghaza se détériorent rapidement. Les organisations humanitaires, comme Oxfam, rapportent que l’occupation empêche la distribution d’une grande partie des aides humanitaires. Sur les 34 camions autorisés à entrer depuis le début de l’offensive, seulement 12 ont pu atteindre la population. Face à cette tragédie, les appels se multiplient pour une intervention urgente afin de protéger les enfants, les civils et les infrastructures vitales de Ghaza. Mais, pour l’heure, les massacres se poursuivent dans un silence international qui scandalise les consciences.
L’occupation intensifie ses crimes en Cisjordanie
Les forces de l’occupation sioniste ont intensifié leurs attaques en Cisjordanie occupée, perpétrant des exécutions sommaires, des démolitions et des arrestations massives. Un jeune palestinien a été exécuté sous prétexte d’une tentative d’attaque au couteau près d’un checkpoint militaire dans la localité de Hizma, au nord de la ville d’E-lQods occupée. Selon la radio de l’armée sioniste, aucun soldat n’a été blessé, mais aucun détail sur l’identité ou l’état du jeune homme n’a été communiqué. Les forces de l’occupation ont immédiatement bouclé les alentours du site. Parallèlement, les forces sionistes ont mené des opérations d’arrestation dans plusieurs régions de la Cisjordanie. À Beit-Lahm, plus de 25 jeunes ont été arrêtés dans la localité de Teqoua, principalement issus des familles Sabah, Amour et Jibrine. Dans le camp de réfugiés d’al-Fawwar, au sud d’El khalil, environ 75 jeunes palestiniens ont été arrêtés et interrogés dans des conditions difficiles, exposés au froid pendant de longues heures avant que certains soient libérés. Dans la même région, un jeune homme a été blessé par balle à la cuisse lors d’affrontements consécutifs à la démolition d’une maison à Shyoukh al-Arroub. La maison appartenant à Mohammad Haroun Halaïqa, où vivaient sept personnes, a été détruite sous prétexte de construction illégale dans une zone interdite. Cette démolition s’ajoute à une série d’ordres similaires récemment délivrés dans la région. À El-Qods occupée, un Palestinien a été contraint de détruire lui-même sa maison dans le quartier al-Boustan, situé dans la localité de Silwan. Hicham Aqil, propriétaire de la maison, a déclaré que la construction, habitée depuis 11 ans par un proche et sa famille, a été démolie sous le prétexte de l’absence de permis, évitant ainsi les frais exorbitants imposés par les autorités d’occupation. Dans le nord de la Cisjordanie, à Jénine, les forces d’occupation ont détruit plusieurs infrastructures agricoles, dont un dépôt appartenant à une coopérative locale, un puits artésien et un garage de véhicules près du checkpoint militaire d’al-Jalama. Des affrontements violents ont éclaté dans plusieurs localités de la région, notamment dans le camp de Qalandia, où trois Palestiniens ont été blessés lors d’une incursion israélienne. À Naplouse, les résistants palestiniens ont affronté les forces d’occupation dans plusieurs localités, ciblant les véhicules militaires avec des projectiles incendiaires et des explosifs artisanaux. Enfin, la ville de Beit-Lahm continue de souffrir sous le poids des restrictions imposées par l’occupation. Les célébrations de Noël y ont été annulées pour la deuxième année consécutive, se limitant aux rituels religieux. Le maire, Anton Salman, a dénoncé l’isolement imposé à la ville et le silence de la communauté internationale face aux crimes sionistes. Ces événements témoignent de l’escalade continue des crimes de l’occupation en Cisjordanie occupée, alors que la résistance palestinienne continue de défier les incursions et les violences quotidiennes.
Plus de 12 800 étudiants martyrs et 20 700 blessés
Le ministère palestinien de l’Éducation a annoncé que 12 820 étudiants sont tombés en martyrs et 21 351 ont été blessés depuis le déclenchement de l’agression sioniste contre la bande de Ghaza et la Cisjordanie occupée, le 7 octobre 2023. Dans un communiqué, le ministère précise que parmi ces chiffres, plus de 12 701 étudiants ont été tués et 20 702 blessés dans la bande de Ghaza, tandis qu’en Cisjordanie occupée, 119 étudiants ont été martyrs et 649 blessés, avec 542 autres arrêtés par les forces d’occupation. Par ailleurs, 619 enseignants ont été martyrs et 3 831 blessés dans les deux territoires, en plus de 158 arrestations en Cisjordanie occupée. Les infrastructures éducatives n’ont pas été épargnées par les attaques. À Ghaza, 171 écoles publiques ont subi des dommages importants, 77 ont été entièrement détruites, et 191 autres, dont 65 écoles relevant de l’UNRWA, ont été bombardées. Dans l’enseignement supérieur, 20 établissements ont été gravement endommagés, tandis que 51 bâtiments universitaires ont été détruits et 57 autres partiellement touchés. En Cisjordanie occupée, 109 écoles ont été saccagées, et 7 universités ou collèges ont subi des intrusions répétées et des actes de vandalisme. En conséquence, 788 000 élèves se retrouvent privés d’éducation dans la bande de Ghaza. La majorité souffrent également de traumatismes sévères et de conditions de santé précaires dues à l’agression.
L’ONU exige d’Israël de rendre des comptes
L’Assemblée générale des Nations unies a demandé à la Cour internationale de justice (CIJ) d’évaluer les obligations de l’entité sioniste, en tant que puissance occupante, concernant les activités humanitaires dans les territoires palestiniens occupés. Cette initiative intervient face à l’aggravation de la crise humanitaire dans ces territoires, notamment à Ghaza, cible de frappes massives de l’armée de l’occupation sioniste depuis plus d’un an. L’ONU rappelle que le droit international humanitaire impose aux puissances occupantes de faciliter l’acheminement des secours, d’assurer des normes adéquates en matière de santé et de répondre aux besoins essentiels des populations. Cependant, les organisations internationales, dont l’UNRWA et l’OMS, dénoncent les entraves imposées par l’entité sioniste à l’acheminement de l’aide. Le Programme alimentaire mondial (PAM) a révélé que 97 % des demandes de livraisons d’aide vers le nord de Ghaza ont été rejetées. Oxfam a ajouté que seulement une dizaine de camions ont distribué de l’eau et de la nourriture dans la région en deux mois et demi. Tom Fletcher, coordonnateur des secours d’urgence de l’ONU, a qualifié Ghaza de « l’endroit le plus dangereux pour les humanitaires ». Il appelle à « rompre le cycle de la violence » et à « défendre les principes du droit humanitaire international ». Cette crise témoigne d’un génocide en cours depuis plus de 14 mois, nécessitant une action urgente de la communauté internationale.
M. Seghilani