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FORUM DU COURRIER D’ALGERIE/LA FONDATION ALGERIENNE DES ANCIENS PARLEMENTAIRES (FAAP) ANNONCE LA COULEUR : « Le front intérieur, c’est notre dada »

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Pour sa toute première sortie médiatique, la première Fondation qui regroupe les anciens parlementaires algériens se veut un vecteur de mobilisation générale à travers les 58 wilayas pour défendre le pays et une force de propositions pour les pouvoirs publics et les institutions, notamment parlementaires.   

Le Forum du Courrier d’Algérie a reçu, hier, les fondateurs de la Fondation algérienne des anciens parlementaires qui ne sont autres que les anciens membres de l’historique Conseil national de transition (CNT), une institution parlementaire républicaine mise sur pied dans le feu la décennie noire.  Il s’agit de la toute première sortie médiatique pour l’organisation fondée à la fin de l’année 2022 sur la base de la loi relative aux associations. Intervenant à cette occasion, le Président et le Secrétaire général de la FAAP, respectivement Abdelkrim Abidat et Mohamed Menaï, ont, tour à tour, exposé les grands axes relatifs aux principes fondateurs et les objectifs de cette organisation qui se veut, à la fois une force de mobilisation de toutes les forces vives du pays autour des intérêts suprêmes de la Nation et de proposition pour les institutions de la République, notamment parlementaires.  A noter que trois autres fondateurs de la FAAP étaient présents au forum,  à savoir Abderrahmène Drioueche, Mohamed Adami et Yakoub Sehaïlia.  Plus explicite dans sa vision de défense du pays, la FAAP estime ainsi qu’il y a lieu, aujourd’hui, pour le citoyen, de prendre conscience en permanence sur les « vrais dangers et les menaces et qui pèsent sur l’Algérie ». C’est une véritable et sacrée mission pour la FAAP qui dispose, d’ores et déjà, d’un réseau de coordinateurs dans les 58 wilayas du pays. Ce dispositif semble prêt à l’action pour défendre l’Algérie face aux menaces qui proviennent de l’extérieur.  

Qu’en est-il de l’actualité ? A savoir, les grands défis auxquels fait face le pays dans un contexte explosif marqué par une violente escalade politico-médiatique dirigée à partir de l’Hexagone. Au même moment, le voisin de l’Ouest continue à « nous approvisionner » en quantités énormes de drogue dans le but d’empoisonner la vie de la jeunesse algérienne. Connu aussi pour être un grand acteur national dans la lutte contre la drogue et la toxicomanie, Abidat a d’emblée salué « les grands efforts déployés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour faire avancer cette Algérie nouvelle vers les chemins de la réussite », saluant par la même «  l’ensemble de nos services de sécurité pour leur vigilance sans relâche pour la sécurité du pays. » 

Force de proposition de projets de loi 

Ainsi, la FAAP vise à regrouper, autour d’un projet unificateur, le potentiel humain important constitué d’anciens hauts cadres de la Nation et ce, précise Abidat à propos de cette mobilisation générale, dans le but de renforcer les rangs du front intérieur. Comme la FAAP compte apporter sa pierre à l’édifice pour développer l’Algérie nouvelle. Il s’agit, par ailleurs, de lutter contre la marginalisation dont seraient victimes les anciens parlementaires qui, pour tirer le meilleur de leur riche expérience au service de la Nation, il faut les réhabiliter.  Pour ce faire, la FAAP compte, comme cadre structuré, donner plus de visibilité aux anciens élus du Parlement national. C’est ce même cadre qui leur permettrait de renouer le contact et le travail avec et au service des institutions de la République et, partant, du citoyen. 

A ce titre, les membres du bureau de la FAAP qui ont été reçus, fin novembre dernier, par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, est une démarche qui va dans le sens, pour les institutions, d’accorder écoute et attention à la « matière grise parlementaire ». A ce sujet, Abidat a précisé que la FAAP compte, comme actions sur le terrain, contribuer, par exemple, à proposer des projets de loi ;  encourager et encadrer des jeunes universitaires qui désirent se faire élire dans les assemblées locales (APC et APW) ; contribuer au développement local sur les plans social, économique, culturel, éducatif, sportif et santé préventive, organiser des journées parlementaires thématiques etc.

Trois millions de consommateurs de la drogue

Et là, Abidat est notamment interpellé par le phénomène expansif de la drogue, sachant qu’il est président de l’Organisation nationale pour la sauvegarde de la jeunesse (ONSJ) au même temps qu’il est un acteur très actif dans le Centre de prévention et de lutte antidrogue accueillant des toxicomanes et sis à Bouchaoui. Pour illustrer la gravité de la situation, il avancé les chiffres suivants : trois millions d’Algériens qui consomment la drogue, 7.757 cas accueillis par le centre de Bouchaoui depuis sa création alors que 1200 suivent, à l’heure actuelle, un protocole médical thérapeutique. 

Autres actions, intervenir dans les universités pour sensibiliser les étudiants contre les dangers de la consommation de la drogue, en sus de l’institution d’une médaille de mérite pour primer les meilleurs parlementaires du pays. Lui emboitant le pas, le SG de la FAAP s’est d’abord réjouit de l’aboutissement de la création de cette Fondation alors que l’initiative remonte à la première législature parlementaire. De fil en aiguille, Mohamed Menaï est revenu sur l’historique de la création de la FAAP, les dispositions de la loi qui la régissent, ses statuts, ainsi que ses principaux fondateurs et objectifs directeurs. 

« Notre pays est ciblé »

Interrogé sur les voies et moyens à adopter, voire un mécanisme, pour renforcer le front intérieur pour constituer un rempart contre les campagnes hostiles et les velléités d’ingérence dans nos affaires, Abidat a mis en avant la qualité et le statut de l’ancien parlementaire. Autrement dit, il explique qu’un parlementaire qui a un mandat national après s’être élu au niveau local dispose d’une base, d’un ancrage social et ou populaire. Et sachant que la FAAP a un réseau de coordinateurs dans les 58 wilayas, cela constitue un moyen pour toucher un grand nombre de citoyens en général et des forces locales en particulier. Un facteur qui fait dire au président de la FAAP que : « Nous sommes un élément important et nécessaire dans la mobilisation générale », notamment que « l’Algérie est ciblée ». A la question de savoir si la FAAP dispose d’outils pour faire face aux attaques d’ordre nouveaux, à savoir la guerre de quatrième génération, Abidat estime que la jeunesse algérienne d’aujourd’hui « a, à travers ce que nous voyons sur les réseaux sociaux, pris conscience des dangers qui guettent leur pays. » 

Une fondation arabo-africaine 

Pour sa part, Mohamed Menaï estime que les objectifs de la FAAP sont suffisamment bien pensés pour permettre de « mettre le holà sur ces situations de menace. » Par ailleurs, Menaï confirme son collègue en estimant que les menaces sur l’Algérie « sont bien réelles et ne datent pas d’aujourd’hui. » Concernant les perspectives, Abidat a annoncé que la FAAP compte soumettre auprès du ministère des Affaires étrangères un projet pour aller vers une fondation arabo-africaine des anciens parlementaires. Ce qui serait une première à ce niveau. C’est d’autant plus que l’Algérie est écoutée au niveau africain et arabe que cette initiative a beaucoup de chance d’aboutir. 

Farid Guellil 

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