La transcription d’un grand livre sur la musique Malouf constantinois, a été lancée, récemment par le Festival international culturel du Malouf, a indiqué lundi à l’APS son commissaire, Ilyès Benbakir.
Il s’agit d’une transcription » lyrique et solfégique » de tout ce qui est relatif à cette musique classique témoin de la profondeur et de la richesse du legs culturel national, a précisé, l’artiste Benbakir qui a mis l’accent sur l’importance de l’initiative qui vient accompagner les efforts déployés par l’Etat pour la préservation et la promotion de ce patrimoine. La transcription de cette musique savante arabo-andalouse devra « consolider » le dossier d’inscription du Malouf sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, a estimé M.Benbakir, affirmant que le projet est encadré par de grands chercheurs, musicologues, artistes et musiciens de Constantine. L’opération se déroule dans « de bonnes conditions » et « affiche un taux d’avancement de 60% », a encore ajouté cet artiste, précisant qu’un premier jet sera remis « dans 4 mois » au ministère de la Culture et des Arts et à l’Office national des droits d’auteur et des droits voisins (ONDA). L’opération a été initiée dans le cadre du Festival international culturel du Malouf et sous l’égide du ministère de la Culture et des Arts, a-t-on indiqué.
Le Malouf, un pont vers l’international
La musique classique du Malouf constitue « l’autre pont de Constantine en mesure d’assurer des liaisons vers l’international », ont estimé des artistes étrangers invités du 12e Festival international culturel du Malouf dont la clôture est prévue mercredi soir.
La nouvelle édition de ce festival international ouverte samedi, à la salle Ahmed Bey (Zénith) de Constantine a été une occasion pour démontrer que cette musique andalouse de la ville du Vieux Rocher, se chante aussi dans d’autres accents et tons en Asie et en Europe, a estimé l’artiste Nahomi Koyasu venue du pays du soleil levant (Japon) qui a agréablement surpris le public constantinois en chantant dans la soirée inaugurale des extraits du Malouf. L’artiste japonaise fan du chant arabe, s’est dite « impressionnée » par le Malouf constantinois qui recèle des refrains doux, chics et émotionnels ce qui la pousser à s’intéresser sur ce genre musical considéré comme une variante de la musique arabo-andalouse. Elle ambitionne tisser des liens entre les peuples algérien et japonais à travers cette musique dont le cachet classique facilite son adoption. De leur part, les membres de la troupe algéro-russo-syrienne « Tarab » versée dans l’interprétation des chansons andalouses ont affirmé qu’ils s’emploient à travers les concerts animés en Russie à faire répandre cette musique arabe sur la scène russe.