Le secrétaire général de l’OTAN a appelé, les membres de l’Alliance à passer à un «état d’esprit de temps de guerre», ce qui selon lui implique une augmentation des dépenses militaires au-delà de la règle en vigueur des 2% du PIB.
Déclarant avant l’investiture du président américain élu , Donald Trump, prévu à janvier prochain qu’«il est temps de passer à un état d’esprit de temps de guerre» Mark Rutte a tenu ces propos, jeudi dernier, lors d’un évènement organisé à Bruxelles par le think-tank américain Carnegie Endowment for International Peace.
Il a affirmé lors de cette rencontre que « le danger s’approche de nous à grande vitesse», et nous pouvons empêcher, a poursuivis le patron de l’Otan « la prochaine grande guerre sur le territoire de l’OTAN» a précisé le Secrétaire général du bloc militaire, avant d’entériner un plaidoyer en faveur d’une hausse des dépenses militaires des pays membres de l’Otan. Rutte a notamment comparé les dépenses actuelles de l’Alliance atlantique avec celles durant la Guerre froide, lorsque «les Européens consacraient bien plus que 3% de leur PIB à la défense» a-t-il souligné. Bien qu’il concède que les Occidentaux dépensent aujourd’hui davantage qu’il y a dix ans au titre de la défense, ils dépensent «toujours beaucoup moins» que durant la Guerre froide alors même que, selon lui, les menaces sont «tout aussi importantes, voire plus grandes».
Rutte suggère de pomper l’argent sur les programmes sociaux des pays membres
L’ex Premier ministre néerlandais a ainsi exhorté les membres de l’assistance a pousser leurs responsables politiques à «accepte[r] de faire des sacrifices aujourd’hui pour que nous puissions rester en sécurité demain». «Dites-leur qu’ils doivent dépenser davantage pour la défense afin que nous puissions continuer à vivre en paix» a poursuivi Mark Rutte. Celui-ci s’est également adressé aux citoyens des pays de l’OTAN : «dites à vos banques et à vos fonds de pension qu’il est tout simplement inacceptable qu’ils refusent d’investir dans l’industrie de la défense». «Je sais que dépenser plus pour la défense revient à dépenser moins pour d’autres priorités. Mais ce n’est qu’un tout petit peu moins» a par ailleurs déclaré Rutte, avant de poursuivre : «En moyenne, les pays européens dépensent facilement jusqu’à un quart de leur revenu national pour les pensions, les soins de santé et les systèmes de sécurité sociale. Nous n’avons besoin que d’une fraction de cet argent pour renforcer notre défense et préserver notre mode de vie». Des déclarations qui surviennent à quelques semaines de l’investiture de Donald Trump. Celui-ci avait, au cours de son premier mandat, reproché à plusieurs reprises aux membres de l’Alliance de ne pas mettre suffisamment la main à la poche pour le financement de leur défense militaire. Lors du sommet de Vilnius, en juillet 2023, les pays membres de l’Alliance s’étaient réengagés à consacrer «au moins 2%» de leur PIB à la défense. Un engagement qui remontait à 2014.
R. I.