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LE NORD DE GHAZA SOUS LE BLOCUS : 75 000 Palestiniens menacés par la famine

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L’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat alors que la bande de Ghaza subit une crise humanitaire sans précédent.
L’armée de l’occupant sioniste poursuit ses bombardements intensifs et a émis de nouveaux ordres d’évacuation dans les zones de Maghazi et de l’est de Zawaida, aggravant davantage la situation sur le terrain. Dans le camp de Nusseïrat, une frappe israélienne a décimé une famille de sept membres. Le nord de la bande de Ghaza, notamment Beit Lahia, Beïit Hanoun et Jabalya, reste isolé, privé d’accès à l’aide humanitaire. Le blocus en cours depuis 66 jours laisse entre 65 000 et 75 000 personnes sans eau, nourriture ou soins médicaux. À travers toute la bande, seules quatre boulangeries fonctionnent encore. Lors d’une conférence tenue à l’hôpital des Martyrs d’Al-Aqsa, le directeur du réseau des organisations palestiniennes a exprimé une vive inquiétude concernant le sort de 25 000 malades et blessés nécessitant une évacuation urgente pour recevoir des soins en dehors de Ghaza. Ismaïl Thawabita, directeur du bureau médiatique gouvernemental, a dénoncé une politique de famine imposée par l’occupant, accusant ce dernier d’exploiter les points de passage pour priver la population de nourriture. Il a qualifié cette situation de « crime catastrophique multiple » et appelé à une mobilisation internationale immédiate. Sigrid Kaag, coordinatrice humanitaire des Nations unies, a souligné l’urgence de livrer directement l’aide humanitaire aux populations sinistrées, tandis que l’OCHA a exhorté à une intervention rapide pour résoudre la crise alimentaire. Au cours des dernières 24 heures, l’armée de l’occupant a perpétré deux massacres contre des familles dans le secteur de Ghaza, causant la mort de 19 citoyens et blessant 69 autres. Les frappes incessantes empêchent les équipes de secours de venir en aide aux milliers de victimes toujours piégées sous les décombres ou dans les rues. La situation dans les hôpitaux est également critique. Le siège imposé par l’occupant paralyse le système de santé de Ghaza. L’hôpital Kamel Adwan a été gravement endommagé par des frappes à l’aube, détruisant ses équipements vitaux, tandis que des robots explosifs ont été utilisés pour détruire des habitations à Beïit Lahia, provoquant un chaos indescriptible parmi les blessés réfugiés dans les installations médicales. Les derniers bilans font état de 44 805 martyrs et 106 257 blessés depuis le début de l’agression de l’armée de l’occupant sioniste le 7 octobre 2023. Ces chiffres tragiques continuent de s’alourdir alors que la communauté internationale peine à agir face à cette catastrophe humanitaire.

Sigrid Kaag : « L’aide ne parvient pas aux victimes »
Dans ce contexte, Sigrid Kaag, coordinatrice humanitaire des Nations unies pour la reconstruction à Ghaza, a déclaré aux journalistes après sa réunion privée avec le Conseil de sécurité mardi, que « les civils qui tentent de survivre à Ghaza font face à une situation totalement catastrophique ». Elle a souligné « l’effondrement du système juridique et le chaos qui ont aggravé la situation, rendant l’ONU et de nombreuses organisations humanitaires incapables de fournir de la nourriture et d’autres biens humanitaires essentiels à des centaines de milliers de Palestiniens dans le besoin ». Elle a précisé que « toutes les mesures prises par l’ONU seule ne suffisent pas si la volonté politique de briser l’impasse et de surmonter les nombreux obstacles n’est pas présente », ajoutant : « Il n’y a rien qui puisse remplacer l’absence de volonté politique, car c’est une question purement politique ». Kaag a ajouté qu’elle et les autres responsables des Nations unies continuent de demander à « Israël » de « permettre l’accès des convois humanitaires au nord de Ghaza et ailleurs, d’autoriser l’entrée des marchandises commerciales et de rouvrir le point de passage de Rafah ». La famine à Ghaza avait atteint des niveaux extrêmement graves en raison du blocus israélien total sur le territoire.

L’ONU réaffirme la priorité à l’aide humanitaire pour Ghaza
L’ONU a déclaré, ce mercredi, que l’une de ses principales priorités demeure l’acheminement d’une aide humanitaire essentielle vers la bande de Ghaza, où un génocide perpétré par Israël contre les Palestiniens dure depuis 14 mois. Lors d’une conférence de presse, le coordonnateur humanitaire pour les territoires palestiniens occupés, Maher Al-Hadi, a souligné les défis considérables auxquels l’ONU fait face pour mener à bien cette mission, citant des problèmes de coordination, d’approvisionnement et de sécurité. « L’acheminement d’aide à Ghaza est une priorité absolue pour nous, et nous continuons de travailler en étroite collaboration avec les populations locales jusqu’à la fin de cette crise », a précisé Al-Hadi. Il a également indiqué que les efforts déployés pour surmonter les obstacles logistiques et sécuritaires rencontrés dans la bande de Ghaza demeuraient difficiles, mais nécessaires pour alléger la souffrance des civils. Cependant, les chiffres relatifs à l’aide humanitaire restent préoccupants. Selon l’ONU, l’assistance envoyée à Ghaza couvre à peine entre 5 et 7 % des besoins urgents de la population. Environ 95 % des habitants de Ghaza, dont une majorité de femmes et d’enfants déplacés, souffrent terriblement des conséquences du blocus, notamment la faim, la maladie et le froid, tandis qu’Israël poursuit son opération de destruction systématique. Les Nations unies continuent de dénoncer la gravité de la situation humanitaire dans la région et insistent sur la nécessité d’une intervention internationale accrue pour stopper l’agression israélienne et fournir des secours vitaux aux Palestiniens.

La Résistance intensifie ses opérations face à l’offensive sioniste
Plusieurs factions palestiniennes armées ont revendiqué des opérations militaires ciblant les forces d’occupation israéliennes qui s’étaient infiltrées dans la bande de Ghaza. Les « Brigades El-Qods », branche militaire du Mouvement du Jihad Islamique, ont annoncé que leurs activistes ont bombardé les soldats et les véhicules de l’occupant israélien qui s’étaient infiltrés dans les environs de la mosquée Al-Fawz, dans la région de Safatawi, au nord de la ville de Ghaza, à l’aide d’obus de mortier de calibre 60. De leur côté, les « Brigades du martyr Abu Ali Mostafa », branche militaire du Front Populaire, ont revendiqué des frappes contre les positions des soldats israéliens déployés le long de l' »axe Philadelphie », qui sépare le sud de la bande de Ghaza des territoires égyptiens, à l’aide de roquettes. La cellule de missiles des « Brigades Abu Ali Mostafa » a également annoncé avoir visé le kibboutz « Be’eri », à l’est de l' »axe Netzarim », avec des tirs de roquettes, précisant qu’il s’agissait d’une riposte aux crimes de l’occupant israélien contre le peuple palestinien. L’armée de l’occupant a rapporté avoir détecté le lancement de quatre roquettes depuis le centre de la bande de Ghaza vers les colonies proches de la frontière. Enfin, les « Brigades Al-Qassam », branche militaire du Hamas, ont diffusé des images montrant des attaques contre des véhicules de l’occupant, dans le cadre de deux embuscades militaires sur le front de bataille dans le quartier Al-Janine, à l’est de la ville de Rafah, dans le sud de la bande de Ghaza. La résistance palestinienne a intensifié ses opérations militaires pour répondre à l’escalade des attaques. Des positions ennemies à Safatawi, au nord de Ghaza, ont été ciblées par des tirs de mortiers, tandis que des embuscades ont visé des véhicules militaires israéliens à Rafah. Les Brigades El-Qods ont diffusé des vidéos montrant des affrontements directs avec l’armée ennemie dans le camp de Jabalya, soulignant la persistance de la résistance malgré la brutalité de l’offensive israélienne entamée le 7 octobre 2023. Ahmad Abdel Hadi, représentant du Hamas au Liban, a démenti les rumeurs de négociations pour un cessez-le-feu, affirmant qu’aucune offre concrète n’avait été faite au mouvement. Il a qualifié ces spéculations de « propagande sioniste » et réaffirmé l’opposition du Hamas à tout accord partiel permettant à l’occupant de poursuivre ses agressions. Il a également souligné l’importance de l’unité palestinienne et appelé à accélérer la création d’un comité de gestion pour Ghaza, afin de répondre aux défis de l’après-guerre. À l’occasion de la Journée internationale des droits de l’Homme, le ministère palestinien des Affaires étrangères a dénoncé un génocide systématique contre les Palestiniens, coïncidant avec le 76ᵉ anniversaire de la Nakba et 430 jours de guerre menée par l’occupant sioniste dans la bande de Ghaza. En Cisjordanie occupée, y compris à ElQods, la répression israélienne a causé la mort de 806 Palestiniens depuis octobre, avec 10 200 personnes, dont 270 enfants, toujours détenues dans des conditions inhumaines. Le ministère a exhorté la communauté internationale à mettre fin à l’agression contre Ghaza et à garantir une protection juridique pour le peuple palestinien. Il a réaffirmé son engagement à poursuivre des efforts diplomatiques et juridiques pour stopper les crimes de l’occupant, faciliter l’aide humanitaire et prévenir de nouveaux déplacements forcés.
M. Seghilani

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