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DES MILLIERS DE JORDANIENS MANIFESTENT EN SOUTIEN À LA PALESTINE : Contre la judaïsation d’El-Qods

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Des milliers de Jordaniens ont manifesté ce vendredi après la prière pour réaffirmer que El-Qods est la capitale éternelle de la Palestine. Ces manifestations ont eu lieu dans la plupart des gouvernorats et des villes du royaume en réponse à la reconnaissance par le président américain, Donald Trump, de El-Qods comme capitale de l’occupation israélienne. Les manifestants ont exprimé leur rejet des décisions du gouvernement de l’occupation israélienne, soutenues par les États-Unis, qui visent à annexer davantage de terres en Cisjordanie pour les judaïser, dans le but de liquider la cause palestinienne et de forcer l’expulsion des Palestiniens. Ils considèrent ces actions comme une déclaration de guerre. Le porte-parole général de l’Union des Frères musulmans, Murad Al-Adaylah, a déclaré : « Aujourd’hui, le peuple jordanien confirme qu’il n’acceptera pas l’annexion de El-Qods et de la Cisjordanie, et qu’il ne tolérera pas la judaïsation de la mosquée Al-Aqsa. Nous réaffirmons que toute tentative d’atteindre El-Qods, la Cisjordanie ou de déplacer le peuple palestinien sera une déclaration de guerre et la fin des accords avec ce régime, si Dieu le veut. » Des membres du Parlement jordanien ont également exprimé leur soutien aux demandes populaires pour un positionnement plus ferme du gouvernement jordanien face aux actions de l’occupation israélienne. Le député Qasem Al-Qubaï a souligné : « Le gouvernement jordanien rejette toute tentative de judaïser les terres de la Cisjordanie, mais le Parlement, en tant que représentant du peuple jordanien, fera tout ce qu’il peut pour encourager le gouvernement à adopter des positions plus fermes contre ce régime, face à son arrogance et à l’annexion de terres. » Ces manifestations surviennent à l’occasion du septième anniversaire de la reconnaissance par les États-Unis de El-Qods comme capitale de l’occupation israélienne, ainsi que du transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv occupée vers El-Qods. Cette décision est perçue par de nombreux observateurs comme un coup fatal à la cause palestinienne.

Les Marocains dénoncent l’injustice à Ghaza
Des milliers de Marocains ont participé, vendredi, à des manifestations et des rassemblements de solidarité avec Ghaza, dénonçant la poursuite de l’extermination israélienne dans la bande de Ghaza. Ces rassemblements ont été organisés après la prière du vendredi, pour la 61e semaine consécutive, dans plusieurs villes du royaume, notamment Al-Hoceïma, Tétouan, Tanger (au nord), Casablanca (à l’ouest), Berkane et Taza (à l’est), ainsi qu’Agadir, Aït Melloul et Inzegane (au centre), en réponse à l’appel de la Commission marocaine pour le soutien aux causes de la nation (ONG). Les manifestants ont condamné la poursuite des opérations militaires israéliennes en Palestine, appelant la communauté internationale à intervenir pour stopper ce génocide visant les civils. Ils ont mis en garde contre les conséquences de cette guerre d’extermination sur la cause palestinienne. Les slogans scandés comprenaient des messages de soutien à la résistance palestinienne et des dénonciations de l’extermination collective. Parmi les chants, on entendait : « Notre Qods dans les yeux » et « Honte à vous, Ghaza est détruite ». Les manifestants ont également brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire : « Arrêtez le massacre du siècle, arrêtez de tuer des enfants et des femmes ». Les manifestations ont été organisées sous le slogan : « Sous la lumière de Sa parole : Et la victoire n’est que d’Allah, car Allah est Puissant et Sage ». L’armée d’occupation israélienne continue de bombarder des cibles civiles à Ghaza, principalement des maisons habitées, notamment dans le gouvernorat du nord, tuant et blessant des dizaines de Palestiniens. Depuis le 7 octobre 2023, avec le soutien des États-Unis, les forces israéliennes commettent un génocide à Ghaza, causant plus de 150 000 morts et blessés palestiniens, principalement des enfants et des femmes. Plus de 11 000 personnes sont portées disparues, tandis qu’une famine dévastatrice a tué de nombreux enfants et personnes âgées, faisant de cette tragédie l’une des pires catastrophes humanitaires du monde.

Greta Thunberg prend fait et cause pour la Palestine
L’apparition de l’activiste suédoise Greta Thunberg lors d’une manifestation de soutien à la Palestine à Nuremberg a suscité un large débat parmi les cercles politiques, médiatiques et populaires. Bien que Thunberg soit mondialement reconnue comme une icône du mouvement pour le climat, son engagement dans des causes humanitaires et politiques, telles que le conflit israélo-palestinien, a provoqué une division marquée dans les réactions à son égard. Greta, qui est apparue sans annonce préalable, a suscité l’enthousiasme parmi les participants après avoir prononcé un discours dans lequel elle a critiqué la politique d’Israël à l’égard de la bande de Ghaza. Selon la police, environ 200 personnes ont pris part à l’événement, qui s’est déroulé pacifiquement, sans incidents notables. D’après plusieurs médias allemands, dont Der Spiegel, Thunberg a pris la parole dans une place publique en plein centre de Nuremberg mercredi soir, où elle a réaffirmé sa solidarité avec le peuple palestinien et critiqué les politiques israéliennes. Ce discours est survenu après une série de participations similaires à des manifestations pro-palestiniennes dans d’autres villes européennes, alimentant davantage le débat sur le rôle des personnalités publiques dans les questions politiques.Greta Thunberg a fait l’objet de vives critiques de la part de responsables politiques allemands. Des membres du parti Union chrétienne-démocrate (CDU) ont estimé qu’elle dépassait les limites de son rôle d’activiste environnementale. Manuel Hagel, chef du groupe parlementaire du parti, a déclaré : « Nuremberg n’a pas besoin d’utiliser sa place publique pour susciter de telles divisions». Deborah Kamper, présidente de la communauté juive de Mannheim, a également estimé que la présence de Thunberg à cet événement constituait un « mauvais usage de sa célébrité », accusant les organisateurs de soutenir des positions politiques controversées. La communauté juive de Nuremberg a exprimé son mécontentement, soulignant que Thunberg « utilise sa renommée dans des causes complexes d’une manière qui complique davantage le débat public». En revanche, les groupes de soutien à la cause palestinienne ont salué la prise de position de Thunberg, la considérant comme une extension naturelle de son combat pour la justice au sens large. Un des organisateurs de l’événement a affirmé : « Le soutien de Greta envoie un message fort au monde : la lutte pour l’environnement et pour l’humanité sont liées». Sur place, la manifestation à Nuremberg a vu des sentiments partagés. Tandis que ses partisans ont exprimé un soutien total à ses prises de position, des opposants ont organisé des manifestations contraires, brandissant des slogans appelant à séparer les questions environnementales des questions politiques. Des médias allemands ont rapporté que l’apparition de Greta Thunberg dans ces manifestations pro-palestiniennes rouvre le débat sur le rôle des personnalités publiques en politique. Si certains la voient comme un symbole de la lutte intégrée entre environnement et justice humaine, d’autres estiment que ses positions compliquent ses relations avec ses alliés traditionnels dans le mouvement climatique. Le débat suscité à Nuremberg montre que sa position en tant qu’activiste climatique est désormais influencée par des interactions plus complexes dans le paysage politique et social. Il convient de rappeler que Thunberg, empêchée par la police allemande de participer à une manifestation massive à Dortmund en octobre dernier, avait diffusé un message vidéo sur la plateforme « X », dans lequel elle dénonçait le fait que « l’Allemagne menace et fait taire les activistes qui expriment leur position contre le génocide et l’occupation en Palestine ». Après que la police eut dispersé un campement de protestation organisé par une initiative étudiante à Dortmund, Thunberg avait précisé que la police avait averti les étudiants qu’elle serait arrêtée si elle se rendait sur place. Elle avait exprimé son soutien à la mobilisation étudiante à Dortmund et ailleurs, « là où les gens sont confrontés à la répression ». Elle avait conclu : « Nous ne serons pas réduits au silence».
M. S.

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