L’Algérie en symbiose avec l’ONU

En marge de son action diplomatique auguste entre les quatre murs du Conseil de sécurité, l’Algérie continue son immersion dans les institutions des Nations unies. Fruits d’une diplomatie offensive, proactive -et « agressive » si besoin est- l’élection de l’Algérie en tant que membre non-permanent du Conseil de sécurité- dont le mandat court jusqu’à fin 2025- a été suivie d’une série de nominations à des postes huppés au sein des directoires des insistances et organes de l’ONU. Reconnues dans ses bons et loyaux services en faveur des causes justes, de la paix et de la sécurité internationales, notre diplomatie a été propulsée au sommet. En parallèle, l’Algérie a été pour ainsi dire récompensée après ses initiatives louables dans ses domaines de prédilection. Dans la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent par exemple où l’approche adoptée pour annihiler ce fléau a été considéré par l’ONU comme un modèle à suivre pour d’autres pays membres. C’est aussi le cas pour la lutte contre la drogue et le crime organisé. Notre pays, qui en souffre beaucoup, dont acte les énormes quantités de drogues saisies au quotidien par les services de sécurité au niveau des frontières – à l’ouest essentiellement-en connait un bout pour pouvoir partager son expérience en matière de lutte. Pas que, aux dernières nouvelles, l’ONU nous a reconnait un rôle de pionnier qui ne dit pas son nom. Notamment, après l’adoption unanime, jeudi dernier, du projet de Convention onusienne sur la lutte contre la cybercriminalité, et lequel projet était piloté par notre pays. En effet, pas loin qu’hier, le chef de la diplomatie nationale, Ahmed Attaf, a reçu un appel téléphonique de la Directrice exécutive de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) à Vienne, Ghada Waly, pour saluer « avec gratitude les efforts inlassables et le rôle important de l’Algérie ». Ce message qui nous couvre de louanges va dans le sens de « la conduite des négociations » avec bien des pays membres et autres instances internationales ayant abouti à l’approbation de ce projet ». Encore un acquis à mettre au crédit de notre diplomatie qui accumule les succès depuis 2023. Le mois de juin 2024 a été un fait marqueur. Nous reproduisons les plus brillants des succès. L’Algérie a été élue au poste de vice-président de la prochaine 79e session de l’AG de l’ONU. Par cette élection, notre représentant permanent à l’ONU, Amar Bendjama, représentera le Groupe africain aux côtés de ses pairs élus au titre des autres groupes régionaux dans le poste de vice-président. Notre pays a été également élu membre du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel pour le mandat 2024-2028, représentant le groupe arabe, au siège de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris. Quelques jours plutôt, notre diplomatie a consolidé sa position de manière significative au sein des plus influentes instances de l’ONU. L’Algérie a été élu, par 185 voix sur les 190 pays, en qualité de membre du Conseil économique et social des Nations unies (ECOSOC) pour un mandat de 3 ans, à compter du 1er janvier 2025 au 31 décembre 2027. Que de succès diplomatiques !
Farid Guellil