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Alors que la France demeure indésirable au Niger : Le groupe Orano, ex-Areva accuse une perte de 133 millions d’euros

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Le groupe nucléaire français Orano, ex- Areva est en grande difficulté au Niger, où les autorités lui ont retiré le permis d’exploitation de l’important gisement d’uranium d’Imouraren, dans le sillage de la politique adoptée par le pays, mettant un terme aux privilèges dont bénéficie, jusque là, la France au détriment des intérêts de ce pays africain.
L’entreprise accuse une perte de 133 millions d’euros, au moment où Arlit, le seul site désormais exploité par Orano, est lui aussi dans le viseur de Niamey, rapportent des médias locaux et étrangers.
Le groupe français Orano, (ex-Areva) spécialiste du combustible nucléaire, a terminé le premier semestre de cette année son activité, au Niger, avec une perte de 133 millions d’euros, selon les derniers résultats rendus publics, vendredi dernier, , alors qu’il avait enregistré un bénéfice net de 117 millions d’euros durant la même période l’année dernière. Orano a dû faire face à « 197 millions d’euros » de « provisions et dépréciations » réalisées au cours du semestre, a souligné le directeur financier du groupe David Claverie dans une note relayée par des médias et des agences, locaux et étrangers Le responsable a précisé que les dépréciations concernaient le permis d’exploitation du gisement d’Imouraren, retiré au groupe en juin dernier par les autorités du Niger, ainsi que des actifs de sa filiale Somaïr, désormais en grande difficulté au site d’Arlit, laquelle a –t-il indiqué « la seule mine exploitée actuellement par Orano dans le nord du pays » . La compagnie, détenue à 90 % par l’État français, exploitait de l’uranium dans le nord du Niger depuis 1971. Mais face à ces écueils, elle se trouve désormais confrontée à un avenir incertain dans le pays, l’un des plus grands gisements au monde. Dans une note publiée le 11 juin dernier, le ministère des Mines de Niamey avait annoncé que le permis d’exploitation du site d’Imouraren serait retiré à Orano et rendu au domaine public. Dans la même note, le ministère rappelait avoir adressé une première mise en demeure à Orano en février 2022. Le site d’Imouraren, découvert en 1966 au nord du Niger, est l’un des plus grands gisements d’uranium au monde, avec des réserves estimées à 200 000 tonnes. Malgré cette décision, Orano s’était dit « disposé à maintenir ouverts tous les canaux de communication avec les autorités nigériennes à ce sujet », tout en se réservant le droit de contester la décision « devant les autorités judiciaires nationales ou internationales compétentes ». Réviser le système d’exploitation étrangère , Orano exploite un autre gisement d’uranium au Niger, la Somaïr, dans la région d’Arlit, dans le nord du pays, après la fermeture de la Cominak en mars 2021 à la suite de l’épuisement des ressources. Mais les militaires au pouvoir à Niamey ont plusieurs fois répété qu’ils souhaitaient réviser en profondeur le système d’exploitation des matières premières sur leur sol par des compagnies étrangères. Le gouvernement militaire, arrivé au pouvoir suite au coup d’État du 26 juillet 2023, a accusé les gouvernements précédents de «soumission aveugle à la France », annonçant notamment « la rupture d’accords de coopération avec la France et l’UE et le retrait du contingent militaire américain ». Selon les données de l’Agence d’approvisionnement d’Euratom (ESA), le Niger était en 2021 le septième producteur mondial d’uranium, fournissant 4,7 % de la production mondiale. Environ un quart de l’approvisionnement en uranium naturel des centrales nucléaires européennes en 2022 provenait du Niger, ce qui en fait le deuxième fournisseur du continent après le Kazakhstan.
R. I.

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