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HAUSSE DES DÉCÈS DUS AUX DROGUES DURES : Appel à l’élaboration d’une nouvelle stratégie de lutte

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Face à la hausse inquiétante du nombre de décès dus à la consommation de drogues et de produits stupéfiants, le Pr Rachid Belhadj, président de l’Académie algérienne de développement des sciences médicolégales, a saisi hier l’occasion de son intervention sur les ondes de la Radio nationale Chaîne 3 pour tirer la sonnette d’alarme.

Intervenant dans l’émission matinale L’invité de la rédaction, Pr Belhadj a souligné qu’«en tant que médecins légistes, cela fait presque une année et demi que nous alertons la tutelle et les pouvoirs publics sur ce phénomène inquiétant des décès des suites de consommation de drogues ». L’intervenant de la radio, a déploré à la même occasion que la plupart des cas de décès sont des sujets très jeunes, qui ont entre 20 et 22 ans, soulignant que ce fléau touche toutes les franges de la société algérienne. « Étudiants, chômeurs ou jeunes travailleurs… Ce ne sont pas uniquement des sujets issus de milieux défavorisés », a encore témoigné le légiste.

Du hachich au « saroukh »… le danger est exponentiel
Face à cette situation alarmante, Pr Belhadj a déclaré qu’«En tant que médecin et père de famille, il est de mon devoir d’attirer l’attention des pouvoirs publics afin de dégager une stratégie de lutte contre ce phénomène ».
L’hôte de la Radio a exprimé, à cet effet, des inquiétudes signalant que l’usage de drogue a changé en Algérie. «Avant, on recevait des patients pour usage de cannabis ou hachich, maintenant ce sont les drogues dures comme la cocaïne, l’héroïne et d’autres substances qui sont des mélanges de plusieurs produits, ou encore la prégabaline baptisée ‘’saroukh’’ », a alerté le Pr Belhadj, avant d’ajouter que la consommation de ces substances tue. Chiffres à l’appui, il a indiqué que pour le cannabis ; nous sommes passés de 3197 affaires traitées par la justice en 2015 à 38280 en 2022, et pour les psychotropes, de 16100 affaires en 2015 on atteint en 2022 les 376 mille affaires. Le spécialiste a encore réitéré ses inquiétudes de l’ampleur du phénomène, d’autant que, a-t-il rappelé, à nos frontières ouest se trouve un narco-Etat, premier producteur mondial de cannabis qui essaye d’inonder le marché algérien avec ces produits stupéfiants».
Ania Nch.

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