« L’Algérie est notre principal ennemi, c’est le principe qu’on nous apprend dans les écoles et les académies militaires », a indiqué l’officier déserteur de l’armée marocaine, Abdallah Aïssou.
Dans ses déclarations à un journal, il fera remarquer que la philosophie du commandement de l’armée marocaine est que le Maroc compte trois ennemis, l’Algérie, le Front Polisario et accessoirement l’Espagne qui occupe pourtant des territoires marocains. Ce dernier a révélé que les rangs de l’armée marocaine vivent une véritable saignée en raison des désertions qui touchent tous les corps et tous les grades. Récemment, des organes de presse avaient fait part d’un véritable phénomène de rébellion qui affecte le corps expéditionnaire marocain dans les territoires occupés. Abdallah Aïssou n’a fait que confirmer cet état de fait révélant même que des pilotes qui ont été envoyés pour des stages dans des académies militaires américaines ne sont pas revenus et ont préféré la désertion. Il n’a pas manqué de souligner que le phénomène touche principalement le rang des soldats qui vivent des conditions difficiles et qui subissent un traitement indigne de la part de leurs officiers, soumis eux aussi à la volonté du Makhzen et aux désidératas des officiers supérieurs de l’état-major. Abdallah Aïssou a annoncé, par ailleurs, que le phénomène touche également les corps de la gendarmerie royale et la police dont plusieurs ont fui vers l’Europe où ils sont installés. Outre les conditions difficiles qu’ils vivent dans les casernes, il a indiqué que les militaires qui ont préféré faire défection sont convaincus que le Maroc, empêtré dans le conflit du Sahara occidental et vivant une crise économique des plus lancinantes, se dirige vers l’inconnu et l’incertitude. Ces aveux d’un militaire renseignent sur le système mis en place par le Makhzen qui s’appuie sur des points de fixation qu’il ancre dans le subconscient de ses subordonnés. Pour mobiliser son armée, il n’a pas trouvé mieux comme stimulus que la haine de l’Algérie, une réalité que cache mal le slogan creux, du « Khawa-Khawa », répété à satiété par les politiques du palais. Le Makhzen n’a jamais caché sa haine envers l’Algérie. Ses pratiques et son discours sont là pour prouver qu’il ne rate aucune occasion pour tenter de nuire à notre pays. La guerre qu’il mène à notre pays à travers ses réseaux de narcotrafic et de crime organisé, trouve son explication dans les déclarations de Abdallah Aïssou qui n’a fait que rendre public un discours qu’on leur inculque, celui de « l’Algérie est l’ennemi numéro un du Maroc ». Il faut rappeler que cette haine ne date pas d’aujourd’hui mais remonte à des années. Durant la décennie noire, des terroristes avaient fait du Maroc une base arrière pour se ressourcer et pour point de départ de cargaison d’armes pour alimenter les maquis, notamment ceux de la bande frontalière. Quelques années plus tard, ce fut le tour des narcotrafiquants de prendre la relève pour tenter d’inonder notre pays de drogue produite au Maroc. Il faut préciser, dans ce cadre, que la vigilance des services de sécurité a permis d’éviter au pays de devenir le marché où s’écoule la drogue produite dans les champs de cannabis de Ketama. Le Royaume, qui est connu pour être le premier producteur de cannabis au monde, s’est vu attribuer la présidence d’un organisme de l’ONU de lutte contre la drogue. Le Maroc qui a été attrapé la main dans le sac en train d’espionner les dirigeants politiques de plusieurs pays via le logiciel espion Pegasus. Le Maroc qui recycle l’argent sale récolté du trafic de drogue dans la corruption de députés de l’UE et d’hommes politiques européens, s’est jeté dans la gueule du loup en pactisant avec le diable Israëlien. C’est ce Maroc qui enseigne à ses militaires, tous grades confondus que l’Algérie est l’ennemi principal du royaume au moment où M6 claironne qu’il est un voisin qui ne nous veut que du bien.
Slimane B.