L’Algérie et le Niger ont convenu de patrouilles conjointes tout le long de la bande frontalière commune aux deux pays pour assurer la sécurité de la région du Sahel devant la menace des groupes armés et de la criminalité transfrontalière.
Dans ce cadre la coopération entre les deux pays connaîtra à l’avenir, une nouvelle dynamique. À ce titre, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, qui effectue une visite de travail au Niger et qui a été reçu par le président nigérien Mohamed Bazoum auquel il a remis un message du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a tenu une séance de travail avec son homologue nigérien, Hassoumi Massoudou, qui a abordé les perspectives prometteuses de développement des relations entre les deux pays, outre la concertation et la coordination autour des questions régionales et internationales d’intérêt commun, a indiqué jeudi un communiqué du ministère des affaires étrangères. Dans la même optique, les mécanismes de coopération sécuritaire ont été passés en revue et il a été décidé la relance du Comité d’état-major Opérationnel Conjoint (CEMOC) » pour assurer un meilleur contrôle de la bande frontalière entre les deux pays. Cela permettra la coordination opérationnelle sur le terrain pour mettre la région à l’abri des menaces des réseaux du crime organisé, transfrontalier et de la menace du terrorisme international. À cet effet, le général-major Mohamed Adjroud, Commandant de la 6ème Région militaire (RM), a reçu le chef d’état-major adjoint des Forces armées nigériennes, a indiqué jeudi un communiqué du ministère de la Défense nationale. Le document a affirmé que dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre l’Algérie et le Niger, « le général Ibrahim Aïssa Boulama, Chef d’état-major adjoint des Forces armées nigériennes est arrivé le 25 avril 2023, à la tête d’une délégation militaire, en 6ème Région militaire, où il a été accueilli par le général-major Mohamed Adjroud, Commandant de la 6ème Région militaire ». Au cours de cette visite, « le Commandant de la 6e Région militaire a présidé une réunion de coordination avec la délégation nigérienne hôte, en présence du général-major Belkacem Hasnat, Chef du Département Emploi-Préparation de l’état-major de l’Armée nationale populaire et de cadres de l’ANP, durant laquelle les deux parties ont examiné les moyens de concrétiser, sur le terrain, l’approche sécuritaire adoptée par les Hauts Commandements des deux Armées dans le domaine de la lutte contre les différentes formes de menaces sécuritaires, notamment la lutte contre le terrorisme, la criminalité transfrontalière et l’immigration clandestine », ajoute la même source, relevant qu’à ce titre, « il a été convenu de l’impératif d’intensifier la coordination opérationnelle sur le terrain, en planifiant des patrouilles conjointes tout au long de la bande frontalière entre l’Algérie et le Niger ».
Et cela permettra de concrétiser l’accord de la mise en place du CEMOC et de définir un plan d’action commun et concerté pour une meilleure coordination des opérations de sécurisation de la frontière commune entre les deux pays. Il faut préciser, dans ce cadre, que l’Algérie a toujours favorisé une approche africaine et des solutions concertées avec ses voisins dans le cadre, du règlement des tensions dans le continent. Cette approche est d’ailleurs saluée par les pays membres de l’Union africaine qui y voient une solution efficace contre les risques d’ingérences étrangères dans le continent. Il y a lieu de préciser qu’au cours de la réunion qui s’est tenue au siège de la 6e Région militaire, , « le général Ibrahim Aïssa Boulama a mis l’accent sur la convergence des visions et des analyses des Commandements des deux pays, relatives aux questions sécuritaires prévalant, saisissant cette occasion pour assurer que son pays est parfaitement favorable à la consolidation des liens de coopération militaire bilatérale », souligne le communiqué de l’Anp.
Slimane B.
L’Algérie condamne l’attaque terroriste à Ongarou au Burkina Faso
L’Algérie condamne avec fermeté l’attaque terroriste, lâche, contre un détachement de l’armée burkinabaise stationné dans la ville d’Ongarou à l’Est du Burkina Faso et réaffirme sa volonté absolue de lutter contre le fléau du terrorisme, a indiqué vendredi un communiqué du ministère des affaires étrangères. L’Algérie, qui a exprimé à la République du Burkina Faso, pays frère, peuple et gouvernement, sa totale solidarité en ces douloureuses circonstances, « condamne fermement l’attaque terroriste lâche qui a ciblé, jeudi, un détachement militaire de l’armée dans la ville +d’Ongarou+ à l’Est du Burkina Faso, ayant fait des dizaines de morts et de blessés au sein des rangs de l’armée burkinabaise, et présente ses sincères condoléances aux familles des victimes, tout en souhaitant un prompt rétablissement aux blessés », indique le communiqué du ministère des affaires étrangères. Il y a lieu de rappeler que ce lâche attentat a fait 33 morts et 12 blessés parmi les soldats stationnés dans la ville d’Ongarou
S. B.