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LUTTE CONTRE LA CRIMINALITÉ TRANSNATIONALE ORGANISÉE, LA CONTREBANDE ET LE TRAFIC DE DROGUE : L’ANP sur trois fronts

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Même si l’Algérie est parvenue à éliminer toute forme de terrorisme sur son sol, la lutte contre la criminalité transnationale organisée est toujours traitée avec rigueur, et fait partie des  grandes préoccupations de l’Armée nationale populaire (ANP).

À l’origine, la propagation massive de ce crime est principalement due à la situation géographique de l’Algérie, en plus des circonstances et des crises qui ont prévalu dans le pays au cours de la décennie s’étendant du début des années 1990 au début des années 2000. Mais grâce à la détermination et la vigilance de nos forces armées, bon nombre de criminels et d’activités de soutien aux groupes terroristes font face à une traque sans relâche de l’Armée nationale. Dans le courant de la semaine, c’est à Tamanrasset, en 6e Région militaire, que les services de l’ANP ont réussi à intercepter une bande criminelle transnationale. Selon un communiqué du ministère de la Défense nationale (MDN), ce groupe, « composé de 8 criminels, semaient la terreur et la peur au sein de la population en utilisant des armes. En outre, trois (03) pistolets mitrailleurs de type Kalachnikov, un (01) pistolet automatique et un (01) véhicule tous-terrains ont été récupérés lors de cette même opération ». Une opération de qualité qui vient réitérer « la détermination des unités de l’Armée nationale populaire engagées sur l’ensemble du territoire national pour la protection des citoyens en mettant en échec toute tentative d’atteinte à la sécurité du pays», a ajouté le communiqué. Selon un bilan publié mardi par l’ANP, pour la période allant du 12 au 18 avril 2023, 3 éléments de soutien aux groupes terroristes dans des opérations distinctes à travers le territoire national ont été arrêtés.

9,6 quintaux de kif et 97 154 unités psychotropes saisis
Outre les gangs organisés et associations de malfaiteurs, de nouvelles formes de criminalité ont émergé et ses champs se sont élargis, notamment dans le domaine de la contrebande, en plus du trafic de drogue. À cet égard, le même bilan ajoute que les services de l’ANP, en coordination avec les différents services de sécurité lors d’opérations exécutées à travers les Régions militaires, ont intercepté 36 narcotrafiquants, et mis en échec des tentatives d’introduction de grandes quantités de drogues provenant des frontières avec le Maroc, s’élevant à 9 quintaux et 60 kg de kif traité, et saisi 97 154 comprimés psychotropes. Pour ce qui est de l’exploitation minière illicite, le rapport de l’ANP a indiqué avoir arrêté à Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, In Guezzam et Djanet, 50 individus et saisi 38 véhicules, 67 groupes électrogènes, 56 marteaux piqueurs, ainsi que des quantités d’explosifs, d’outils de détonation et d’équipement utilisés dans des opérations d’orpaillage illicite. Concernant la contrebande, 32 autres individus ont été arrêtés, et 8 fusils  de  chasse  ainsi  que  d’immenses  quantités  de  denrées   alimentaires  destinées à la contrebande   et   la   spéculation   s’élevant à 233 tonnes ont été saisis lors d’opérations distinctes à travers le territoire national.

32 742 affaires de trafic de drogue impliquant 30 752 individus
Rien que durant l’exercice du 1er trimestre de 2023, « 32 742 affaires liées au trafic de drogue ont été traitées, en plus de l’arrestation de 30 752 individus impliqués », a annoncé Faouzi Moualek, commissaire divisionnaire, chef de service d’analyse criminelle à la direction de la police judiciaire. « Des chiffres qui ont pratiquement doublé, par rapport à ce qui a été enregistré en 2018, selon le responsable », qui a révélé, entre autres, que « durant ce 1er trimestre, il a été récupéré une quantité équivalente à plus de 3 millions de comprimés psychotropes ». Concernant les drogues dures, Moualek a indiqué que la DGSN a pu récupérer « plus de 14 kg de cocaïnes, et 1 kg d’opiacé et héroïne ». Tout en faisant part de l’existence de « complicités à l’international, des interconnexions parmi les groupes criminels », le responsable a pointé du doigt le Makhzen et sa tentative d’inonder l’Algérie avec sa résine de cannabis. « Notre voisin  de l’ouest ne nous facilite pas la tâche », a-t-il confié, déplorant que « notre situation stratégique et géographique nous classe comme un pays potentiellement ciblé par ces complicités ». En guise de rappel, l’ONU a reconnu que le Maroc est le premier producteur de cannabis au monde, une drogue que le Makhzen tente d’utiliser comme une arme contre l’Algérie, comme l’avaient souligné le général d’armée, Saïd Chengriha, et le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad.
Hamid Si Ahmed  

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