L’Algérie, qui a réussi novembre 2022 à convaincre ses pairs au sein de la Ligue arabe à consacrer la centralité de la question palestinienne sur l’agenda de l’organisation, ne peut que défendre la même cause parmi la « Oumma » islamique. Ainsi, à l’ouverture de la 17e conférence de l’Union des conseils des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique à Alger, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, s’est adressé aux participants par le biais d’un message lu en son nom par le président de l’APN, Brahim Boughali. D’emblée, pouvait-on retenir dans la quintessence de l’allocation, le président Tebboune a affirmé la centralité de la question palestinienne au sein de la Oumma islamique, autrement l’OCI. Chemin faisant, il a appelé les pays membres de l’organisation islamique à redoubler d’efforts pour mobiliser davantage de soutien, politique et financier, afin de permettre au peuple palestinien de résister à la barbarie sioniste comme celle que vient de subir les Palestiniens à Jénine. Dans son message, le chef de l’Etat a exprimé le souhait, partagé par tous les peuples du monde islamique, d’insuffler un nouvel esprit à l’action commune pour « la gloire » de la religion musulmane et des patries. « « Nous sommes réunis aujourd’hui dans un contexte international et régional en conflits multiples et crises complexes, notamment celles liées à l’énergie et à l’alimentation », dira le président Tebboune, précisant que ainsi que d’autres « périls imminents » tels que le terrorisme, devraient être abordés pour la sécurité de tous. Et au président de conclure son message par appeler au renforcement des liens de coopération entre les peuples et activer les mécanismes de travail solidaire dans la recherche des voies et moyens pour trouver des solutions idoines et privilégier le dialogue loin de toutes formes de fanatisme et d’extrémisme. Par ailleurs, le président Tebboune a proposé la création d’un centre de recherche pour renforcer une sorte d’ « immunité morale » relevant du monde musulman. Pour le Président, l’Algérie est prête d’ores et déjà à instituer cette instance.
F. Guellil