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UNE COUVERTURE EXCEPTIONNELLE EST ATTENDUE LES 1ER ET 2 NOVEMBRE : Le compte à rebours médiatique est enclenché

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À quelques encablures du Sommet arabe d’Alger, le vent du changement souffle déjà sur le monde arabe, les projecteurs étant plus que jamais braqués sur cet événement historique. Une réunion qui fait déjà les gros titres dans plusieurs pays arabes, dans le sillage des valeurs que ce rendez-vous tentera de véhiculer et propulser, dans un contexte exclusivement porté vers le processus révolutionnaire, où la cause palestinienne y occupera une place prépondérante, outre la sécurité alimentaire et la crise énergétique qui seront également débattues. Ayant une large place dans le paysage médiatique, une couverture et un traitement exceptionnel pour ce sommet sont attendus de la part des différents organes de presse, notamment les médias locaux, à qui sera offerte l’opportunité de se mettre en vedette. Certains médias étrangers sont déjà sur place, à travers leurs correspondants et autres agences de relais. Dès lors, et compte tenu de l’intérêt grandissant de la presse arabe et internationale, alors que pas moins de vingt-quatre pays ont été accrédités pour couvrir les activités du sommet, dont cinq cent journalistes, et qu’un portail web qui regroupera toutes les informations pertinentes sur l’événement a été lancé, à quelle couverture médiatique doit-on s’attendre ? Sera-t-elle sans préjugés et loin des clichés entaillés ? Est-ce que les relais médiatiques couvriront objectivement et de manière indépendante ce portrait cohésif auquel aspirent ardemment les pionniers de l’union arabe ?

La chaîne Al Mayadeen déjà à pied d’œuvre
C’est le cas de la célèbre chaîne satellitaire libanaise Al Mayadeen qui a devancé bon nombre d’organes de presse, en installant son QG plusieurs jours avant la tenue du sommet. À titre référentiel dans la couverture de ce genre d’événement, Al Mayadeen a déjà mobilisé tous ses moyens techniques et humains, en vue d’assurer une couverture optimale de cet événement d’envergure. Connue pour ses débats, émissions, conférences et forums neutres et objectifs, animés par des experts, chercheurs et autres politologues de renom, ce support audiovisuel semble s’être engagé à assurer une couverture exhaustive des préparatifs et des travaux de ce sommet, à travers des analyses détaillées, en vue d’un impact objectif et positif sur l’ensemble de la sphère arabe. Eu égard à ses différents sujets traitant de la cause palestinienne, de l’espoir de voir ce sommet relancer le soutien des Etats arabes à la cause palestinienne et des efforts que devraient consentir leurs dirigeants pour relever les défis auxquels fait face la nation arabe, les plateaux d’Al Mayadeen mettent déjà en évidence l’importance de ce sommet. Rappelons dans ce sillage, qu’au mois de décembre 2013, Al Mayadeen avait rendu hommage à l’héroïne de la révolution algérienne, la moudjahida Djamila Bouhired, pour preuve que cet organe médiatique accorde un intérêt particulier au rôle de l’Algérie et son leadership dans les causes arabes, en attendant que d’autres médias, fasse preuve d’une telle bienveillance.

Le sommet, cible des médias battant les tambours de la normalisation
En considération de plusieurs témoignages affirmant que l’Algérie peut mener le sommet vers des objectifs qui n’ont pas été atteints auparavant et s’engager sur des voies qui étaient impossibles jusqu’à aujourd’hui, nul doute que certains pôles médiatiques « hostiles », tenteront de détourner l’attention au profit de certains lobbies « déstabilisateurs ». Notamment les partisans de la normalisation avec l’entité sioniste, comme l’a souligné le Pr Mustapha Khiati, écrivain et président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), lors de son passage dimanche à l’émission l’Invité de la rédaction de la Chaîne 3 de la Radio algérienne, lequel estime que « la Déclaration d’Alger est un véritable défi », et « qu’il faut s’attendre à des réactions et des troubles des ennemis de la Palestine ».
Dans le contexte des efforts que compte allouer ardemment l’Algérie à ce fondement palestinien, le spécialiste des questions arabes, le journaliste Samy Kleib, a souligné que «l’Algérie pourrait relancer le socle panarabe à partir de sa position honorable qui a toujours défendu la cause palestinienne », a-t-il dit. Même son de cloche pour le journaliste qatari, Djaber El-Harami, qui estime quant à lui que « l’Algérie a mis toute son énergie pour arracher la réconciliation des Palestiniens ». Le président du centre Atlas pour le développement et les recherches stratégiques, Abdessamad Ould Mbarek, de son côté, considère ce sommet comme « une étape charnière dans l’histoire de l’action arabe commune, indiquant que « tous les espoirs reposent sur les dirigeants algériens à la lumière des défis importants que doit relever le monde arabe pour rassembler et unifier les rangs arabes ».

Le contexte géopolitique et l’intérêt de la presse étrangère
À quelques jours du début de ses travaux, le contexte du Sommet arabe est d’ores et déjà dicté par la situation géopolitique actuelle. À l’heure où plusieurs pays européens délocalisent leurs investissements dans les pays d’Afrique du Nord et tournent leur attention vers les pays arabes, afin d’obtenir des importations de pétrole et de gaz, et couvrir ainsi le vide laissé par la Russie, la presse étrangère ne manquera pas de braquer ses projecteurs sur le déroulement de ce rassemblement décisif sur l’avenir géopolitique, au niveau arabe, continental et international.
Outre les questions énergétiques, les tensions régionales au Sahel, en Libye, au Yémen, en Irak, pour ne compter que cela, ce sommet attirera à coup sûr l’intérêt de l’opinion internationale, au moment où plusieurs pays arabes concernés, sont au niveau économique et stratégique, des alliés de taille du camp occidental. Autre paramètre déterminant, la présence de personnalités d’envergure, à l’instar du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, du président de l’UA, Macky Sall, ainsi que d’autres représentants influents sur la scène mondiale. Si le Sommet d’Alger tend à déranger Israël et ses relais, l’Occident est conscient qu’il y aura des opportunités à saisir en marge de cette réunion, et que l’avenir de plusieurs dossiers épineux connaîtra plusieurs tournures. D’où l’importance pour plusieurs médias européens et autres, de rester à l’affût de la moindre décision qui sera prise entre les Etats membres, ne serait-ce que pour connaître les nouvelles orientations qui façonneront les prochaines échéances de l’union arabe. Consciente que ce rendez-vous sera l’occasion de relancer le dialogue entre les souverains et chefs d’Etat qui ont perdu l’habitude de se parler et de s’écouter, l’opinion internationale ne restera pas de marbre à cet égard.
Hamid Si Ahmed

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