S’exprimant en marge de la clôture des travaux de la réunion gouvernement-walis dimanche, le Premier ministre Aïmène Benabderrahmane a mis l’accent sur plusieurs points abordés pendant cette rencontre annuelle placée sous le thème « Promotion de l’économie nationale et développement local ». Cette réunion vise chaque année à évaluer et à classer les priorités selon les exigences de l’évolution du processus d’édification de l’Algérie nouvelle.
Le discours de clôture du Premier ministre a porté essentiellement sur les principaux axes d’abordés à l’événement du 24 et 25 septembre 2022, notamment l’actualité de l’économie algérienne en indiquant que les caractéristiques du progrès économique commencent à être visibles. Et que la balance commerciale a réalisé un excédent commercial estimé à 14 milliards de dollars, réalisé grâce à de nombreuses mesures prises par le gouvernement pour relancer l’économie nationale. Le taux de croissance « a renoué avec sa tendance haussière », après une période difficile engendrée par la crise sanitaire mondiale. « Nous veillons à ce que ce taux ne soit pas inférieur à 4 % », dit-il. Insistant sur la poursuite du travail et de l’édification « selon une approche économique réfléchie qui tient compte du caractère social de l’État », ajoutant que ce caractère demeure pour l’Etat « une ferme conviction à laquelle il ne renoncera point ».
Dans le même sujet, Benabderrahmane a expliqué que le soutien continu des pouvoirs publics aux différentes catégories en vue d’améliorer le pouvoir d’achat et d’assurer une vie décente à tous les citoyens, le budget alloué aux transferts sociaux directs et implicites en 2022 s’étant élevé à plus de 5.131 milliards de DA rappelant que « tout est fait pour que ces subventions soient ciblées. » Le but de la nouvelle approche du Gouvernement consiste à « assurer la sécurité alimentaire, hydrique et sanitaire ».
Dit-il. Insistant sur l’impératif de réformer la fiscalité locale et le système de la Caisse de solidarité et de garantie des collectivités locales (CSGCL), il a ajouté qu’il s’agit là des priorités du Gouvernement à concrétiser « avant la fin de l’année en cours ». Il a notamment précisé qu’il sera procédé à la révision des critères régissant la répartition des aides aux communes dans le cadre de ce dispositif.
Évoquant les grands efforts de l’État afin de fournir les structures et les équipements publics, le Premier ministre a rappelé que le nombre des projets, au titre des programmes en cours, s’est élevé, fin 2021, à plus de 45.443 avec un budget total de 9.500 milliards de DA. « Le manque de suivi a coûté au Trésor public 2.890 milliards de DA en dix ans », a déploré jugeant impératif un suivi continu des projets publics et le respect des délais de réalisation. Benabderrahmane a souligné que « les opérations font ressortir des centaines de projets qui sont à l’abandon, en dépit de leur achèvement à 100 % dans certains cas ». Les prémices de la relance économique commencent à apparaître, à travers des indicateurs positifs évoqués par le président de la République à l’ouverture de cette rencontre, particulièrement les indicateurs des équilibres macro-économiques.
Ces indicateurs positifs s’expliquent « essentiellement par la sagesse dont a fait preuve le président de la République dans la gestion des affaires de l’État à travers la redynamisation des secteurs dits catalyseurs de la croissance économique, avec pour outils, la politique de maîtrise et de contrôle des importations », ainsi que « l’amélioration de la performance macro-économique » affirme le Premier ministre.
M. Seghilani