La 19e édition des Jeux méditerranéens qui se déroule à Oran est exceptionnelle. Exceptionnelle dans la mesure où elle a suscité l’engouement des familles oranaises au point où les salles et les espaces qui abritent les compétitions affichent complet même quand des disciplines, dites mineures، y sont programmées. L’exemple le plus frappant est le record d’affluence enregistré dans les tribunes du club hippique Antar Ibn Chedad, avec des gradins pleins à craquer et des centaines de personnes, billets à la main qui n’ont pas pu accéder aux lieux. L’autre exemple à retenir également est la présence en masse de familles dans les tribunes du cours de tennis de Saint Hubert. Du jamais vu à Oran et du jamais vu même en Algérie. L’autre fait marquant durant cette édition est le poids des sportives algériennes qui ont montré qu’elles n’ont rien à envier à leurs camarades, les garçons quand il s’agit de défendre les couleurs nationales. Les boxeuses ont déserté les fourneaux pour aller à la chasse des médailles et à la recherche de moments de gloire. Il faut reconnaître que les femmes ont participé à hauteur de 50% au total des médailles remportées par l’Algérie. La parité Femme-Homme est bien respectée au grand malheur des esprits rétrogrades qui croyaient que les Algériennes n’avaient pas de cran et qu’elles allaient se contenter d’une simple participation. Elles ont placé la barre très haut et cela ne fera que renforcer le combat de la femme pour être l’égale de l’homme en matière de droits et d’obligations.
La ville est en train de vivre des moments magiques et les jeux continuent d’être l’occasion pour les oranais de feuilleter le livre d’Histoire de leur ville, de revivre ses heures de gloire et de fêter son patrimoine. La culture continue d’être l’autre face de cette édition avec la multitude de manifestations qui se déroulent depuis l’ouverture des JM. Les festivals de la musique oranaise, et rai, la manifestation théâtre de rue, le festival européen de la culture. Le clou du programme fut également un défilé du costume algérien qui s’est tenu jeudi à la place Kahina ex-place de la Cathédrale. L’endroit est une véritable découverte pour les Oranais qui ont pu constater que leur ville compte des espaces, jusque-là méconnus et qui pourraient servir, à l’avenir, comme tremplin par excellence à l’activité culturelle et artistique de la cité.
Slimane B.